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    1. JÉRÔME (SAINT)##


JÉRÔME (SAINT). ŒUVRES APOCRYPHES

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me vel interprètent esse, vel novi operis conditorem, P. L., t. xxin. col. 860. Ces déclarations sont nettes et conformes à la lègle : C.uique suum.

4. La Règle de saint Pacôme, ses Avertissements, ses Lettres et les Parvles mystiques du même et de l’abbé Théodore ou Théodoric, P. L.. t. xxiii, col. 61-100, ont été traduits, vers 404, à la demande de quelques moines latins de la Thébaïde. I.’autbencité de la règle pacômienne ainsi traduite avait rencontré des incrédules : mais aujourd’hui tous les doutes semblent définitivement levés par la découverte du texte copte original, que nous devons à M. Ch. l.efort. Voir Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Pelles-Lettres, 1919, p. 341.

.">. Nommons, pour finir, la traduction du Ileplàpxcôv, perdue depuis longtemps et dont nous avons signalé. col. 901, l’occasion et le but. Elle fut publiée en 409-410.

6° Œuvres apocryphes. — Les anciens manuscrits nous ont transmis en assez grand nombre des œuvres plus ou moins étendues jadis attribuées à tort à saint Jérôme. Bien que leur caractère supposé ait été reconnu, elles sont généralement reproduites dans les éditions des Opéra omnia, comme documents intéressants à plus d’un point de vue et pouvant notamment contenir un écho de la pensée hiéronyniienne. C’est ainsi qu’elles figurent dans Migne. Il ne sera pas inutile d’en donner ici la nomenclature, d’autant plus que quelques-unes ont été jusqu’en ces derniers temps l’objet de débats critiques et littéraires.

1. Tel qu’il nous est présenté, le Breviarium in psalmos, P. L.. t. xxvi, col. 815-1278, avec son appendice : Liber de exposiiione psalmorum, ibid., col. 12771300, est certainement inauthentique. Mais Vallarsi a cru y reconnaître des restes d’explications verbales pieusement recueillies de la bouche du maître par des disciples attentifs à ne rien perdre de ses enseignements, l’lus récemment Dom Germain Morin a étudié ce commentaire d’une façon approfondie et déterminé avec grande sagacité la part qui y revient probablement à Jérôme ; voir Anecdota Maredsolana, t. iii, part. 1, p. iii-iv. - - 2. De la Translatio homiliarum nouem Origenis in visiones Isaiee, I’. L., t. xxiv, col. 901-936, nous avons déjà eu l’occasion de dire un mot, ci-dessus, cil. 922. Vallarsi après des hésitations l’avait regardée comme l’œuvre de saint Jérôme. Mais. remarque le I’. Van den Gheyn, cette opinion n’est plus soutenable. Tel est aussi le sentiment de Zôckler, Hieronymus, p. X7, noie 2. El certes il y a contre Vallarsi deux arguments difficilement rélutables : Jérôme ne cite pas celle traduction dans son Catalogue, en 392, bien qu’elle dût être antérieure, et bien qu’il énumère soigneusement ses autres travaux de même genre ; il ne la cite pas davantage dans la Préface à son Commentaire sur Isole, ou il mentionne la série de vingt-cinq homélies dont les neuf en question sont partie Intégrante.’'>. Sont égalemenl

supposés tous les traités OU opuscules dont les titres

suivent : Liber nominumlocorum, ei Actis, P.L. t. xxiii, col. 129$1-$2306 (imitation et réduction du De locis hebraicis authentique) ; De benedictionibus Jacob pair iarchse, ibid.. col. 1307-1318, petit comme il aire de Ci en. M :  ; lift in* tentationes populi Israël in désert o, ibid., col. 1319-1322 ; Commentari us in Canticum Deborte, ibid., col. 1321-1328 ; Queestiones hebraica in libres Regum et Paralipomenon, qui ne sont pas antérieures à l’an 800, ibid., col. L329 I 102, cl. s. Berger, Quam notitiam lingua hebraica habuerint christiani medii sévi tempo ribus m Gallia, Nancy, 1893, p. 1-4 ; Expositio inter linearis libri Job, ibid.. col. i m ? i 170, dont il existe quatre recensions assez enchevêtrées et dont le premier fonds sérail dû, suivant des manuscrits, a Philippe, un des disciples immédiats de Jérôme, et aurait été retouché et développé par le vénérable Bède ; Excerpla

ex Commentario in Jobum, ibid., col. 1469-1478 ; Commentarii in librum Job. t. xxvi, col. 619-802 ; In Isaïam parvula abbreviatio, t. xxiv, col. 937-942 ; In Lamentationes Jeremiæ trætatus. t. xxv, col. 787792.-4. Le tome xxx de P. L., se présente par un sous-titre, comme contenant uniquement S. Hieroni /mi opéra snpposititia. En voici la liste : d’abord cinquante-trois Lettres, col. 13-307, dont la première est en réalité de l’hérésiarque Pelage, et la 18e adressée à Présidius, sur le cierge pascal, a attiré spécialement l’attention des critiques : Érasme y voyait une imitation du style et des pensées de saint Jérôme : Vallarsi, y distinguant deux parties facilement discernables, revendiquait pour Jérôme la paternité de la principale. A notre époque, Dom Morin a repris et fort bien mis en lumière la llièse de Vallarsi, Études, textes, découvertes, t. i, 1913, p. 21. Il y a aussi, col. 61-104, deux lettres ad amicum agrotum dont E. Paucker.’Lcilschrijl fur die osterreich. di/mnasien. 1880, I. xxxi, p. 891-895, vomirait défendre l’authenticité. Viennent ensuite : De jormis hebraicarum litterarum. P.L., t. xxx, col. 307-310 : llomilia ad monælws. ibid., col. 311-318 ; Régula monachorum, ibid., col. 319-392, dont l’origine est rapportée au commencement du xv° siècle par cette note des sources manuscrites : Ex scriptis theronymi per Lupum de Olmelo collecta ; Régula monacharum, ibid., col. 391-126 ; Canones panitentiales, ibid., col. 425-134 ; Liber comitis, sive lectionarius per circulum anni, ibid., col. 187-532 ; Commentant in Evangelia neenon et in epistolas B Pauli, ibid.. col. 531-902. Dom Marlianay attribuait ce dernier recueil à Walafrid Strabon ; mais outre que les témoignages plus anciens font complètement défaut, l’œuvre tout entière n’est pas digne du pieux et savant bénédictin du ix° siècle. Quant aux Commentaires sur les Kpilres de saint Paul. en particulier, si Érasme et Amerbach les comptaient encore parmi les œuvres de Jérôme, il y a beau temps que celle opinion est rejetée comme dénuée de toute vraisemblance : la critique moderne y a découvert une production d’origine et de tendances pélagiennes et même, semble-t-il, une simple retouche anonyme d’un commentaire fie Pelage, laquelle daterait de 53(1 environ. Voir Fr. Klasen, Pelagianisch.es Commentar : u 13 Briefen des hl. Paulus, dans la Theolog. Quartalschrift, l885, t.LXvn, p.24 1-317, 531-577 ; A. Souter, Pelagius’s Expositions of thirteen Epislles of St. Paul, dans Texts and Studies, t. ix, Cambridge, 1922. Sur les Commentaires des Evangiles, G. Wohlenberg, Theologische studien offerts à Th. Zahn, Leipzig, 1908, p. 311-426 ; P.Paschini, Revue bénédictine, 1909. t. xxvi, p. 469-475.

Au milieu de tout ce farrago. il faut noter le Martyrologium, col. 435-486, au point de départ duquel il est bien possible qu’il » ait un travail de Jérôme, et qui est en tout cas un recueil très précieux, « prineipium el jons de toute la littérature m&rtyrologique, dont la valeur exceptionnelle et les sources 1res anciennes oui été mises eu lumière par Mgr Duchesne. Sur le martyrologe <lil tic saint Jérôme, dans Miscellanea Geronimiana, p. 219-226.

7° Œuvres perdues. Parmi les œuvres certaines ou probables de Jérôme que nous ne possédons plus ou qui n’ont pas encore été retrouvées, nommons : i. la traduction du FJepl ipxûv, dont il a élé question plus haut ; - -2, Presque toute la revision de la version latine, d’après les LXX ; el ici la perte semble définitive, puisqu’elle est déjà constatée par Jérôme lui inclue, dans sa réponse à Augustin, qui lui avait demandé ce travail : l’rureptis luis jxirere non posSUmus. .. Pleraque enim prioris laboris fraude cujusdam amisimus, Epist., cxxxiv, 2. P. L., t. xxii. col. 1162 ; 3. I ne traduction en grec et eu latin de l’Évangile araniéen selon les Hébreux, traduction mentionnée De riris illuslribiis, 2, P. /… t. xxiii, col. 611, el dont