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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 8.2.djvu/482

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KOHLER — KOLDE


du monde et l’avènement du milleniurn. Arrêté lors d’une de ses courses pastorales, Jérôme fut jugé et condamné à la peine de mort, le 15 janvier 1753. La sentence était exécutée le lendemain ; le sectaire fut étranglé, puis brûlé. Christian Elisabeth et Kissling, m s m prison, disparurent par la suite.

On signale encore en cette même année 1753 le procès d’un certain Jean Sahli qui fut condamné à mort par contumace. En 1755 on instruisit de même l’affaire de Benoît Rohli, membre de la secte des Bruggler, qui avait osé dire publiquement que Dieu ne pourrait pas être au ciel si Jérôme Kohler n’y était pas. Le prévenu échappa par une humble rétractation au châtiment qu’il aurait dû encourir. L’agitation créée par les fanatiques se calma quelque temps, mais, vers la fin du xviii° siècle, Antoni Unternâhrer reprenait les principales idées de Kohler. Il mourra à Lucerne en 1821 après un emprisonnement de quatre ans.

Documents officiels. — Hochoberkeilliche Verwahrnung wegen sectierischer Lehr un<l Versammlungen, nus Anlass des iiingsthin exequierten II. Kohlers von Brùgglen, Berne, 25 janvier 1753 ; Obcrkeilliche Nacftrichi (1er betriegerischen Irrlehr und Verfuhrungen Chr. und II. Kohlers, ausgeiïbel unter anderen an Johanncs Sahli mit dessen sclbs Verfiihrund Theil-Nemmung, und darauf erfolgter Contumaz-Urtheil, Bienne, 1753.

Ouvrages de polémique. — A. Kyburz, Das entdeckte Geheimniss der Bosheit in der BriïgglerSecte : I. Theil, . U/uio gehandelt wird von ihrem Ursprung, von den auf gewor/fenen zween Zeugen und derselben Weissagungen und Wundern, von ihrcn schddlichen Lehren und schdndlichen Thaten, Landsverweisung und wieder nen angestelllen Un/ugen. Item von den groben Ausbriichen dieser Secte in Ehebruch und Mordthalen, insonderheil des Christen und Hierohymus Kohlers greuliche Lasterlhaten und des lezten l efangennehmung, Todesurlheil und lezte Stunden, auch ein schrif/tmàssige Widerlegung aller ihrer ]Ieinungen, Irrthùmer und Lehren, Zurich, 1753 ; lier Theil, Darinn nebst denen achl im I eD Theil angezeiglen Capiteln noch eint und andere merkiviirdige Particularitàten von den Kohlern und ihren Anhangern zum Vorschein kommen, Zurich, 1753 ; Isaac Sigfred, Lebens-Abspruch oder letzte Rede an den H. Kohler von Briïgglen, gehalten den 15 jan. 1753 ; J. J. Simler, Sammlung aller und neuer Urkunden zur Beleuchiung der Kirchengeschichte, Zurich, 1757, t. i a, p. 297-341 ; Zehender, Kirchenhisiorie der Berner Kirchen, inédit, à la biblioth. de Berne, XVI, xcix, 4, t. ix, p. 165-178 ; E. Meister, Helvelische Szenen der neueren Scliwàrmerei und Inioleranz, Zurich, 1785 ; Hadorn, art. Kohle r, dans la Prolest. Realenzgclopùdie, t. x, p. 638-641.

E. Amann.

    1. KOHLMANN Antoine##


KOHLMANN Antoine, controversiste, né à Kaysersberg, Alsace, en 1771, entra d’abord dans la Congrégation des Pères de la Foi, puis dans la Compagnie de Jésus à Dunabourg, en 1805. Envoyé l’année suivante aux États-Unis, il déploya avec une infatigable activité, dans ses travaux de missionnaire, d’apologiste, d’éducateur, de publiciste, tous les talents d’un homme supérieur. Il attira bien vite l’attention des érudits et des lettrés par son exposé de la doctrine du sacrement de pénitence : A true exposition of the. doctrine oj the catholic Church louehing the Sacrament of penance, Xew-York, 1813, puis par ses études sur Luther et la Réforme : The blesicd Relormation, Martin Luther porlrayed bu himselt. Philadelphie, 1818. Recteur du collège de Georgetown, provincial du Maryland, administrateur de l’évêché de New-York, le Père Kohlmann ne cessait d’écrire dans les journaux catholiques d’Amérique sur les questions religieuses, notamment sur l’unilarianisme. engageant une vigoureuse et très brillante campagne contre le Dr Iared Sparks et les autres leaders unitariens. Ces articles ont paru en volume sous ce titre : Unitarianism philosophicalhj and IheologicaHij examined, Washington, 1821. Appelé à Borne en 1834 pour enseigner la théologie au Collège romain, il tint

une grande place dans l’estime de Léon XII qui le nomma consulteur des Congrégations des affaires ecclésiastiques, des évêques et des réguliers et le chargea de revoir les actes du synode de Transylvanie. Il mourut à Rome en 1832, atteint par les fatigues du ministère.

Shea, The catholic Church in the U.S., New-York, 1850, p. 123 sq. ; Ilurter, Nomenclaiur literarius, 3e édit., t. V, col. 873 sq. ; Sommervogel, Bibliothèque de la Cie de Jésus, Paris, 1893, t. iv, col. 1162 sq.

P. Bernard.

    1. KOJALOWICZ Wijuk Albert##


KOJALOWICZ Wijuk Albert, controversiste né à Kowno, en Lithuanie, vers 1609, reçu dans la Compagnie de Jésus en 1627, professeur de théologie à l’université de Yilna, a laissé de nombreux ouvrages sur diverses matières de théologie morale, d’Écriture sainte, d’histoire ecclésiastique et profane. Il est surtout connu par ses ouvrages de controverse : Colloquia theologi cum politico de electione prudenti unius verse christianse religionis, Vilna, 1(510 ; De nonnullis discriminibus in (lie quæ eatholicos interecdunt, Vilna, 1653 ; Colloquia theologi cum dissidente de religione ac de siïicero et non adulterato usu S. Scripturæ ad probandos fidei articulos, Vilna, 1667. Son Histoire de Lithuanie garde aujourd’hui encore une valeur de premier ordre. Le P. Kojalowicz mourut à Vilna, en 1677, travaillant jusqu’au dernier jour à assurer, en qualité de chancelier, la sûreté de la doctrine et l’unité des méthodes dans l’enseignement de l’université.

Sommervogel, Bibliothèque de la Cie de Jésus, Paris, 1893, t. iv, col. 1164-70 ; Hurter, Nomenclator literarius, 3- édit., t. iv, col. 113.

P. Bernard.

    1. KOLBE François##


KOLBE François, né à Prague en 1682, entra au noviciat de la Compagnie de Jésus en 1698, et professa la philosophie et la théologie dans les universités de Prague, de Breslau et d’Olmutz jusqu’à sa mort en 1727..Son œuvre dogmatique est considérable : Theologia universà cum annexis giurslionibus historico-seripluristicis super vita et mysteriis Christi, Prague, 1726 ; Disputationes speculativo-theologicæ, Prague, 1710, 8 vol. : des commentaires d’Aristote ; un traité sur l’immortalité de l’âme, et une précieuse étude sur les cérémonies de l’Eglise orthodoxe : Qusestiones theologico-rituales de ceremoniis orthodoxe Ecclesiiv, Breslau, 1721.

Sommervogel, Bibliothèque de la Cie de Jésus, Paris, 1893, t. iv, col. 1178 sq. ; Hurter, Nomenclator literarius, 3e édit., t. iv, col. 1009.

P. Bl RNARl).

    1. KÔLDE Théodoric##


KÔLDE Théodoric, appelé soit d’Osnabruck, pays d’origine de sa famille, soit de.Munster, lieu de sa naissance, avait fait ses premières études à l’université de Cologne. Après un court séjour chez les ermites augustins, en 1153, à l’âge de dix-huit ans, il entra chez les mineurs de l’observance et devint un des plus zélés propagateurs de la réforme dans sa famille religieuse. 1.’abbé Trithème, son contemporain, le représente comme un des plus fameux prédicateurs populaires de son époque et un des plus efficaces. Après avoir exercé son ministère en Allemagne et dans les Pays-Bas. après s’être dévoué d’une manière admirable au service des contagieux pendant la grande peste de Bruxelles, en 1489, chargé d’années et de mérites, le P. Kôlde mourut au couvent de Louvain, le. Il décembre 1515. Sa réputation de sainteté était si grande qu’il fut question de le béatifier. On a de lui divers opuscules de piété, mais il mérite une mention spéciale pour le petit livret qu’il publia sous le titre de Cfiristenspiegel, que l’on regarde comme le premier catéchisme en langue allemande. Malgré de nombreuses éditions en vieil allemand et en