Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/118

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1641

    1. MAHOMÊTISME##


MAHOMÊTISME, BIBLIOGRAPHIE

L642

avait dispara. Les sultans mamlouks

tient recueilli un membre de

lavaient proclamé khalife, mais en

it le pouvoir temporel. Cest

lant do ce khalire purement spirituel qui

|vai, lorsqu’il Ht la conquête

r.17. Mais, do nos jours, la séparation

testableinent sous rinfluence des Idées

a% >ir de tout autres conséquen de l’avenir.

. Le chiTsme moderne,

qui ne dépasse. s de la Perse concorde

eil, . mlsme. u n accepte

traditions, ae considérant pas comme

Infaillibles tous - ll " Prophète dont

lent et rejetant particulièrement l autorité

commettes usur , i détriment de 'Ail. Les ' une fête,

dite de G >ada. tuvenlrde la désignation

.1 par le prophète de 'AU comm successeur. Enfin, comme nous lavons vu. us vénèrent spécialement les descendants de 'Ali. les Imams dont le dernier d » lt revenir en qualité de MahdL Dsrejettent nent l’autorité des fondateurs de rites sounntt.es. , nt le pèlerinages de la Mecque, mais ils v sont mal vus ; ils préfèrent aller visiter les tombeaux de leurs Imams : de 'Ail à Meschhed 'Ali, de Houseln a Kerbéla de Rlzâ a Meschhed du Khoit surtout une fête très caractéristique en souvenir de la mort de Houseln, pendant les dix premiers jours de l’année. C’est une commémoration funéraire, suivie d’une représentation théâtrale ; le peuple persan en suit les diverses péripéties, toujours les mêmes avec une passion toujours reiiouve.ee. Un amour idolâtre de Houseln, une haine farouche pour Yj :  !. son meurtrier, qui n’a d'égale que celle qu’il ressent surtout contre Aboû Bakr et 'Oumar, voilà le sentiment profond du chiite. A nous il peut sembler être rétrospectif et sans intérêt actuel, mais c’est qu’en réa ité il est l’expression musulmane d’une hair. ! t de nation, l.a Perse a accepte l’islam,

mais a toujours conservé la rancœur de la conquête arabe. E le a donc voulu façonner un islam à elle et s’est au chiTsme pour marquer son indépen dance qu’elle n’a pu réaliser qu’assez tard.

En deb taines divergences dans quelques

détails de pratique pour les ablutions, la prière, etc. l es i distinguent des sommités par l’usage

du vin Interdit par le Coran, il n’a jamais complètement disparu de la société musulmane ; mais il a toujours été combattu par les rigoristes du sounnisme ; il reste en honneur chez les chiites de Perse. Ceux-ci n’acceptent pas non plus les traditions contraires à la représentation des êtres animés en peinture ou en sculpture. Ce Coran ne les condamne pas et même des sounnites. comme Mahomet II. le conquérant de Constantinop xécuter par des peintres et des

irétiens leurs portraits. Le khédive i. ainsi que son fils Ibrahim ont leurun à Alexandrie, l’autre au Caire.

C’est une erreur assez répandue en Occident que ces représentations sont réprouvées par la loi ; ce n’est qu’une re populaire, un préjugé supersti tieux qui remonte probablement à une époque très reçu le peu a peu devant l’envahissement de

la p -n fait, ce n qu’en

p er ^..urd’hui des artistes, peintres,

! ant aucun scrupule de reprod’hommi ix.

insle oûflsme, dont it décrites dans

l’ar

Conclusion. — Les lecteurs de ce dictionnaire le

demanderont peut être si l’on doit espérer qu’un Jour l’islam, dont le domaine politique est de plus en plu !

réduit depuis deux siècles par les conque t es.les puis

sanceschrétle mes, disparaîtra comme religion, et si les

populations qu’il a jadis arrachées au christianisme en Afrique et en Asie retourneront. Il est difficile de Se

prononcer. Ordinairement, la réponse a cette qui est négative : on allègue que Us conversions de musul mans sont extrêmement rares, que la religion « le

Mahomet, loin de reculer s'étend, qu’elle s’est aval profondément dans le centre de l’Afrique, qu’elle fait d’extraordinaires progrès en Chine. On sait qu’elle a gagné quelques adeptes en France et en Angleterre,

et même, sous la forme un peu aliénante du h. h. usine. atteint les États-Unis d’Amérique. Tout cela est vrai : mais il ne faut pas oublier que le christianisme I exerce une Influence, indirecte mais profoni mahométisme moderne, car c’est lui qui a impo suppression de l’esclavage et incite la musulmai

l'émancipation. Peut-être y a t-il la le germe d’une transformation profonde. On a dit, non sans quelque raison, que l’islam était une religion d’hommes ; il n’est pas impossible que la femme musulmane, une fois complètement libérée, se sente attirée vers la douce religion où l’on peut prier Marie.

Bibliographie. — Nous ne pouvons songer ; donner Ici toute la bibliographie du sujet : elle remplirait un volume de ce dictionnaire. Elle n été commencée par V. Chauvin, dans sa Bibliographie des ouvrages arabes ou relatifs au.r Arabes, Liège et Leipzig, 12 vol. in-8°, t. x, 1907, Coran et Tradition ; t. xi, 1909, Mahomet, et t. xii, Liège, 19131022 (publié par M. Pilaln), Mahomitisme. Nous y renvei rons le lecteur, en ajoutant iei un court supplément de 1 1 a trois volumes. D’ailleurs, en ce qui touche la vie et la doctrine de Mahomet, on trouvera, dans l’article Cokan, t. iii, col. 1772, l’essentiel de la bibliographie jusqu’en 1908. Nous nous étendrons plus particulièrement sur les sectes, nous bornant toutefois à celles dont il a été parlé dans noir. article. Bien que le droit musulman fasse en réalité partie de la théologie, nous ne signalerons que ce qui concerne la dogmatique. Un astérisque indiquera les principaux ouvrages ou mémoires.

1. Compléments i ; r. Chauvin. — Freund (S.), De rébus die’resurrectionis eoenturis (tiré de Ibn al Wardl), Breslmi, 1NYS 1 vol. ln-8 « ; Maîmonide, Le nuide des t garés, éd. cl trad. S. Munk, I’aris, 1856, 1861, 1866, 3 vol. in-8 « . t. i. p. 332-459 de la traduction ; Hasan Idwî, Kitâb machâriq al anwar (traité d’eschatologie), Boulak. 1273 hég. (= 1857), in- ! ', nombreuses éditions subséquentes ; Ibn al W Kitab khartdat al adjaib. Le Caire, 1276 ( 18.". 9), 1 vol. in- 1. nombreuses éditions subséquentes, se termine par un clinpitre important sur l’eschatologie musulmane, cf. Freund ; Akhiri zamân kitabi, Kazan, 1860, in-8° (l' « et 2' éd.), 3-, 1862, in-N" ; Krehl (L.), Gescliiehte der mahommed. Religion und Philosophie, dans Prulz Deutsches Muséum, 1861, n 11 Houtsma (Th.), Strljd over het dogma in den islam lot op cl-Asharl, Leyde, 1875, in-S° ; Krehl (L.), Zur Churaktiris il ; der Lebre von Glauben in Islam, Leipzig, 18/ 7, in-S° ; Gautier (L.), La perle précieuse de Ghazâlt. Traité d’eschatologie miuulmane, Genève, 1878, 1 vol. In-8 » : Dugat (G.), Histoire des philosophes et des théologiens musulmans, I’aris, 1878, 1 vol. in-8 « ; Sprenger (A.), Die Sehuljacher unit die Scholaslik der Muslime, dans Zcilschr. Ideiislch, morgent . Gcsellsch., t. xxxii, 1878, p. 1 ; C.uyard (S… Abd ar-Razzâq et son traité de la prédestination et du libn arbitre, dans Journal asiattque, 1873, I* série, t. i, p. 12.". ; Traité de la prédestination… par Abd ar-Razzàq, trf.d.. I’aris, 1875, in-S" ; texte, Paris, 1879, ln-S « ; Snouck Hurgronje, /M Mekkaansehe Feesl, Leyde, 1880 ; [Tien (A.)] Risalai 'Abd Allah ibn Isma tl al Ilachiml lia A Maslh Ishaq al Klndt, Londres, 1880, in-s° ; Muir, Api „/ al Ktndg, Londres, 1ns2, in-S" (cf. article du même auteur, dans Indian female evangellst, Londres, avril l art 1)- Brockelmann (Cari), Geschtchte der arabischen LUI ratur 2 vol. in-s-, Welmar, is ! is ; Berlin, 1902 : S Fi. t. i, p.l68-164 ; Doamoffk.Li, p.l92-197 ; G/iora7f.t.i, p.419 Ibn Haxiii, t. i, p. 399-400 ; Ibn Talmlgga, t. ii, p. 100-105 ; , : nmwl ibn Tùmart, 1. 1, p. 400 ; Juynboll, Hel Imâmaai dans Indisùh Gids, mai 1808, p. 517 ; Huart (CI.) U livre de