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M A I
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Nous ne nous étendrons pas sur les publications de Mal relal Ives aux auteurs classiques) bien que ce soient elles principalement qui l’aient désigné dus l’abord à l’attention des philologues de tous pays. La découverte la plus sensationnelle en ce domaine fut celle des si* livres De lu République de Cicéron, perdus depuis lcxii 1’siècle, et publiés en 1822. C’est, d’ailleurs, surtout pendant le séjour à Milan, que se placent les découvertes et publications relatives à l’antiquité classique. Toutefois, dès 181(1, Mai public la Chronique d’Eusèbe (texte arménien traduit en latin), plusieurs traités inédits de Philon ; en 1817, le XIVe des Livres Sibyllins (reproduit dans le t. m de la Nova collectio scriplorum) ; en 1818, deux nouveaux traités de Philon, et des fragments inédits d’Ulphilas. La Yaticane, où il arrive en 1819, lui fournira abondamment auteurs sacrés et auteurs profanes.
Les premières publications de Mai sont dispersées en un certains nombre de petits opuscules. A partir de 1825, il fait paraître ses découvertes en de volumineuses collections dont les volumes se succèdent à de très brefs intervalles.
La première en date est intitulée : Scriptorum veterum nova collectio, dix gros volumes in-4’qui paraissent de 1825 à 1838. A signaler particulièremet : t. i (il a eu deux éditions 1825 et 1831 assez différentes l’une de l’autre), fragments d’Eusèbe de Césarée, Quæstiones ad Amphilochium de Photius ; t. ii, 1827, historiens grecs, surtout profanes ; t. iii, 1828, Éphrem le chronographe (xive siècle) ; fragmentsimportants de Marius Victorinus ; les quatre derniers livres sibyllins, XI-XIV ; t. iv et v, 1831, catalogues des mss. orientaux de la Vaticane ; recueil d’inscriptions chrétiennes ; au t. v b, p. 171-237, une importante dissertation de J-S. Assemani sur les ordinations coptes et leur validité (en italien) ; t. vi, 1832, Théodore de Mopsueste, commentaires sur les petits prophètes ; Théorien (théologien byzantin du xiie siècle), discussions avec Narsès, catholicos des Arméniens ; écrivains latins du Moyen Age : Atton de Verceil, Rémi d’Auxerre, Pierre Damien ; t. vii, 1833, Patrum doclrinade Verbiincarnatione ; Léonce de Byzance, Anastase le Sinaïte, Eustathe le Moine (vie siècle), Justinien, Tractatus contra monophysitas, Nicétas d’Aquilée ; t. viii, 1833, l’un des plus importants, au point de vue de l’ancienne littérature chrétienne, il renferme la Chronique d’Eusèbe, plusieurs opuscules dogmatiques de saint Cyrille d’Alexandrie ; t. ix, 1837, suite des Quæstiones ad Amphilochium de Photius ; traités du haut Moyen Age (Sedulius Scotus, Alcuin), enfin Léonce de Byzance ; t. x, 1838, Ebed-Jesu, Collectio canonum synodicorum (syriaque et latin), Nomocanon de l’Église syrienne d’Antioche (dans la traduction latine de J.-A. Assemani).
Parallèlement à cette collection, de contenu surtout ecclésiastique, paraissait le recueil intitulé Classicorum auctorum collectio, dix volumes in-8o, s’échelonnant de 1828 à 1838. Comme le titre l’indique, ce recueil était plus spécialement destiné à grouper les découvertes de Mai dans le domaine de la littérature profane. Les premiers volumes répondent très exactement à ce dessein ; signaler toutefois au t. m un De origine idololatrise attribué à saint Martin de Braga. Mais dès le t. v, 1833, les écrivains chrétiens voisinent avec les païens : Carmina vêlera christianorum (Paulin de Noie, Victorin de Marseille, poèmes carolingiens). Le t. vi, 1834, est réservé à des commentateurs scripturaires (Procope de Gaza ; scholies anonymes sur saint Matthieu), qui reparaissent dans le t. ix, 1837 ; enfin le t. x, 1838, publie les grands commentaires sur saint Luc de Cyrille d’Alexandrie et de Sévère d’Antioche.
A partir de 1839, commence une nouvelle série de
dix volumes in-8o assez compacts qui se succéderont jusqu’en 1811 ; elle est intitulée : Spicilegium romantun et ce sont bien des glanures qu’elle contient ; il est donc beaucoup plus difficile d’en donner une idée que des collections précédentes. Tour à tour y défilent des auteurs du xv siècle, des écrivains du Moyen Age, des Pères de l’Eglise, grecs ou latins. auteurs païens y sont tris rares. Signalons au t. ii, 1839, le traité du cardinal Sadolct, De christiana Ecclesia ; les commentaires de Cosmas de Jérusalem iviiie siècle) sur les poèmes de Grégoire de Nazianze ; au t. iv, 1810, de nombreux fragments patristiques de Sérapion, Jean Cbrysostome, Sophrone de Jérusalem, Nicétas Clioniates, Théodore de Mopsueste (le célèbre commentaire sur l’Épître aux Romains d’après les Chaînes) ; au t. v, 1841, outre quelques fragments de Cyrille d’Alexandrie, un long commentaire d’Eustathe de Thessalonique (xiie siècle) sur une hymne de Jean Damascène ; au t. vi, 1841, un grand nombre de vie de papes du Moyen Age ; au t. vii, 1842, le De hxresibus et synodis de Germain I er de Constantinople et surtout le Syntagma canonum de Photius ; au t. x,
1843, plusieurs sermons d’Eusèbe d’Alexandrie, (v 9 siècle), des fragments de l’époque carolingienne, les Canones Priscilliani ad S. Pauli epistolas, au t. x,
1844, outre des fragments de Sévère d’Antioche, plusieurs traités importants de Léonce de Byzance.
La Nova Patrum bibliolheca dont un volume (celui qui porte aujourdhui le n° 2) est imprimé en 1844 et qui alignera jusqu’en 1854 sept gros volumes in-4o est, comme son nom l’indique, plus spécialement patristique : le t. i, 1852, fournit une imposante série de sermons inédits attribués à saint Augustin et le Spéculum du même Père (probablement inauthentique) ; quelques pièces attribuées à saint Hilaire, à saint Fulgence et des fragments d’origine médiévale ; le t. ii, 1844, fournit dans sa premire partie une importante contribution à l’histoire littéraire de saint Cyrille d’Alexandrie, bien que l’authenticité de toutes les pièces publiées ne soit pas hors de conteste ; autant faut-il en dire du t. iii, 1845, entièrement consacré à l’œuvre exégétique du grand patriarche ; le t. iv, 1847, donne d’importants inédits de Grégoire de N’ysse.. Eusèbe de Césarée (surtout la Théophanie) ; la seconde partie est réservée à Nicétas de Byzance (ixe siècle), Confutatio falsi libri quem scripsit Mohamedes Arabs, traité de polémique contre l’Islam ; la troisième aux œuvres anti-manichéennes de Pierre de Sicile, auxquelles s’ajoutent des fragments de Didyme d’Alexandrie et de saint Jean Chrysostome ; le t. v, 1849, fournit les traités de Nicéphore de Constantinople (vme -ixe siècle) contre l’hérésie iconoclaste et commence l’édition de Théodore le Studite (vme -ixe siècle) ; le t. vi, 1853, publie la version syriaque des Lettres festale s de saint Athanase (avec une traduction latine), trois importantes dissertations d’Allatius relatives à l’histoire littéraire, continue l’édition de Théodore le Studite, et donne des inédits considérables d’auteurs secondaires ; le t. vu enfin, 1854, après avoir reproduit avec une version latine les commentaires de Théodore de Mopsueste déjà publiés au t. vi des Scriptorum veierum, fournit en sa seconde partie des fragments plus ou moins considérables d’Origène, Didyme, Ilippolytc, Apollinaire, Polychronius ; une troisième partie est réservée à des auteurs médiévaux, Bonizon de Sutri, cardinal Deusdedit.
La Nova Patrum bibliotheca a été continuée après la mort de Mai’; utilisant, les papiers du docte cardinal, le moine basilienJ. Cozza fit paraîtreà Rome, en 1871, chez l’éditeur Spithoever, un t. viii, contenant la suite de Théodore le Studite, les 1. I et II de VHistoria dogmatica de Georges le Métochite, et des sermons attribués à saint Siméon le Stylite ; un Appendix ad