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MACAIRE CHRYSOKKI’IIALUS


partie a été publiée par Schncidewin et Leutsch, Corpus parœmiographicorum Grœcorum, t.n, p. 135-227. — Comme orateur sacré, Macaire nous a laissé un recueil de quatorze discours ; ils ont été publiés dans un recueil d’une extrême rareté et presque inconnu en Occident. Aussi croyons-nous utile d’en donner, avec le titre, une description sommaire : Aôyo'. 7tav7)Y u pixol tS' toû 7raviepwTtxTou ùpyiemesx.6nov OiXaSeXepetaç xal 710t(Ji.evàp/ou rcâaYjç AoSlaç, xaG’jXixoû xpiTOÛ tcôv 'Pwfxaîwv, xupoû Maxaplou toû XpuaoxecpàXou, vûv TtpôiTov Turcoit ; IxSoGÉVTeç, àvaXa>u.aat. toû GeocpiXecTOtTOU xai èXXoYi ».toTâTou l7T'.ax67rou 'HXiou716Xecoç xal QuaTelpwv xal eÙTcaTptSou tîjç [zeYaXo7r6Xea)ç ©eaaaXovîxïjç xuptou AeovtIou eîç (xvY)u.6auvov tôïv êauTOÛ YevvT, T6pciV. 'Ev Koap-OTCÔXei. In-4° de 1 pi., 4 f., 469 p. et 1 f. La ville de Cosmopolis désigne ici la capitale de l’Autriche où le volume a été imprimé en 1793 ou 1794 par les soins d’Atlianase de Paros. Le volume contient : p. 1-33, discours sur l’Exaltation de la sainte Croix ; p. 34-58, sur les neufs chœurs des anges et sur l’arcliange Michel ; p. 59-89, sur les archanges Michel et Gabriel ; p. 90-107, sur l’Hypapante ; p. 108-134, sur la fête de l’Orthodoxie, avec une lacune considérable après l’exorde ; p. 135-163, sur l’Adoration de la croix au IIIe dimanche de Carême ; p. 164-184, sur la fête des Rameaux ; p. 185-211, sur la Résurrection du Christ ; p. 212-246, sur les saintes femmes Myrophores et Joseph d’Arimathie ; p. 247-275, sur l’Ascension ; p. 276-297, sur S. Jean l'Évangéliste ; p. 298-315, sur la Nativité de S. Jean-Baptiste ; p. 316-345, sur la Transfiguration ; p. 346-379, sur la Décollation de S. Jean-Baptiste. Le reste du volume ne contient plus rien de Macaire. L'édition a été faite à l’aide d’un ms. de Patmos aujourd’hui perdu, l'éditeur, à qui on l’avait prêté pour son travail, ne l’ayant pas restitué. De tous ces discours, un seul se trouve dans Migne, P. G., t. cl, col. 1173-1232, celui sur l’Exaltation de la Croix d’après l'édition de Gretser, De Cruce Christi, Ingolstadt, 1600, t. ii, p. 210-264, et Opéra omnia, Ratisbonne, 1734, t. ii, p. 149-183. Le texte de Gretser, publié à l’aide de l’actuel Monacensis 271, ꝟ. 71 v°-86, est tronqué de la fin, et ce détail nous permet d’affirmer que le ms. de Munich a été copié sur l’actuel Ambrosianus 1033 (H 23 inf.), qui présente la même particularité. Dans tous les autres mss. du recueil, le sermon sur la Croix occupe la dernière place. Ainsi en est-il dans Y Alhous 1563, Y Ottobonianus 132, le Vaticanus 1597 et le Coislinianus 106. Allatius a donné les titres et les incipit d’après le Vaticanus 1597, qui appartenait autrefois au Collège grec de Rome, dans ses Exercitationes in Robert i Creyghtoni apparatum ad historiam concilii Florenlini, Rome, 1665, p. 681, 682, et dans sa dissertation de Symeonum scriplis reproduite en grande partie dans P. G., t. exiv, col. 77128.

Si brillants que soient les discours de Macaire, c’est surtout comme exégète qu’il s’est fait un nom dans la littérature sacrée. Il composa trois Chaînes considérables, l’une sur la Genèse, l’autre sur saint Matthieu, et la troisième sur saint Luc. On n’a point retrouvé jusqu’ici de ms. contenant la Chaîne sur la Genèse, mais on sait par l’auteur lui-même qu’elle comprenait deux parties, intitulées respectivement Cosmogonies et Patriarches. La Chaîne sur saint Matthieu comprenait trois tomes ou livres, divisés chacun en vingt parties ou X6yoi, soit soixante X6yoi en tout. De cette énorme compilation, la préface seule a été publiée par J. Chr.Wolf, De catenis græcorum Patrum, p. 24, et reproduite par Fabricius, Bibliotheca grseca, t. viii, p. 677, et par P. G., t. cl, col. 240. Mais on possède en ms. deux tomes ou livres : le premier est contenu dans le Baroccianus 156, d’où nous avons tiré la note ci dessus reproduite sur la mort de Macaire. C’est évidemment l’original, ayant été écrit, non en 1345, comme le répètent après le rédacteur du Catalogue tous les critiques jusqu'à A. Bhrhard, op. cit., p. 216, mais en 1344. Le second livre est contenu dans le Patmiacus 381 de l’an 1349 : c’est encore l’original exactement semblable au précédent pour le format, la beauté de l'écriture et la disposition. Voir Sakkélion, IlaTpttax’J] Bt6XiofWjx7), Athènes, 1890, p. 175, et Robinson, The classiral Reoiew, 1887, p. 281. Les Ottoboniani 100, 133, 134 et le Paris. Suppl. gr..?*, M-36, ne contiennent que des fragments de cette Chaîne, dont il reste à retrouver le troisième livre. Dans sa Chaîne sur saint Luc, Macaire s’est contenté de traiter les sujets propres à cet évangéliste qui ne se retrouvent pas dans saint Matthieu. Aussi est-elle, comparée aux autres, relativement courte Elle comprend vingtquatre traités, et comme la première lettre de chacun d’eux suit l’ordre de l’alphabet, Macaire a appelé cette Chaînele Grand Alphabet, MeyÔLkr, 'AXçâêr/roç, d’autant plus, ajoute-t-il, que le Christ, dont il y est sans cesse question, est Yalpha et Yoméga. Cette compilation s’est conservée à peu près complète dans les mss. suivants : Vaticanus 1437, Baroccianus 211, Taurinensis 101, Sinaiticus 314. Allatius, dans ses Exercitationes contre Creighton, p. 682-684, en a publié la préface en grande partie, et c’est son édition qui est reproduite par Fabricius et par Migne, loc. cil. On trouve cette même préface au complet dans Pasini, Catalogus codicum manuscriptorum Alhenœi Taurinensis, t. i, p. 188. Avec les premiers écrivains ecclésiastiques et les grands docteurs des ive et ve siècles, Macaire y cite quelques auteurs des âges postérieurs jusqu'à Théophylacte. C’est le système qu’il avait suivi dans son œuvre de jeunesse, la 'PoScoviâ. Il faudrait, pour l’apprécier à sa juste valeur, publier intégralement le recueil, ou tout au moins l’analyser, comme Villoison l’a fait pour la Rhodonia. Goar, dans son EùxoX6yiov sive Rituale Grœcorum, Paris, 1647, p. 817-819, a publié une prière de notre auteur contre les incursions des barbares, que Migne a reproduite, t. cit., col. 237-240. Le sujet était certes de circonstance, car si, du vivant de Macaire, Philadelphie fut épargnée et demeura comme un îlot hellénique au milieu de pays entièrement occupés par les Turcs Seldjoucides, son tour allait venir, et en 1391 le sultan Bajazet éleva sa mosquée d’Andrinople avec les marbres apportés de Philadelphie. Mais plus heureuse que Sardes, son ancienne métropole, elle devint sous le nom de Alaschéir la capitale d’une nouvelle province turque.

Allatius, dans ses Exercitationes contre Creyghton, déjà citées, p. 680, assure avoir lii, quand il était à Chio, une Expositio in canones apostolorum et conciliorum composée par notre auteur. Les affirmations d’Allatius, dont la mémoire était admirable, méritent assurément créance. Nous n’avons pas toutefois retrouvé cet ouvrage dans les mss., à moins qu’il ne faille identifier avec notre métropolitain de Philadelphie le hiéromoine Macaire dont on possède, en effet, un abrégé du Syntagma de Blastarès, dont nous dirons un mot ailleurs. Voir Macaire hiéromoine, col. 1455. Mais si l’on se souvient que Blastarès écrivit son manuel vers 1335, on aura de la peine à croire que Macaire ait pris la peine d’en faire aussitôt un résumé. Le cardinal Pitra, dans son catalogue d’ouvrages canoniques à publier, cite à son tour, Juris ecclesiastici Grœcorum historia et monumenta, Rome, 1864, t. i, p. xviii, YExpositio cananum de Macaire Chrysoképhalos ; mais les infidélités de cet éditeur sont trop nombreuses pour que l’on puisse le croire sur parole. Peut-être aura-t-il simplement emprunté ce titre à