Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/354

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MARIAGE DANS LES PÈRES. CONCLUSION

a 1 1 3

i interdit Im mariage* entre chrétiens

ues. juifs ou païens, moins que ceux cl

ttent de se convertir, can. 1 1 : qui prononce

iiiununicatlon contre une diaconesse, can. 15,

-. une vie icrée ou contre un moine qui

Uent mariage, can. 16. Hefele-Leclercq,

t. il.

ipide coup d'œll sur les textes lëglslatl . onclusions suivant »

i temps lies Pères, n’a p.is revendiqué irmule abstraite son pouvoir de porter des itiere matrimoniale ; elle a afllrmé sou droit en l’exerçant.

un véritable pouvoir législatif. L’Eglise ne

itente pas de maintenir et d’appliquer les lois

ni>i sur l’unité et l’indissolubilité ; elle y ajoute

selon que les circons Ilt.

ravoir lui appartient en propre. Elle ne le demande pas aux empereurs devenus chrétiens ; elle

>e p.is de ce que prescrivent les lois civiles, former, ni pour y contredire ; à côté de Ile prétend avoir les siennes, comme une é indépendante qui veut poursuivre sa fin propre. ici encore, elle fait, elle ne dit pas, et l’on cheri vain une déclaration d’allure générale sur avoir qu’elle possède indépendamment de l'État. lr s'étend sur le mariage tout entier dément jusqu'à le défendre, mais juste rendre nul et inexistant. Évidemment nous ne trouvons pas dans les textes les distinctions, maintenant classiques, entre mariage illicite et mariage invalide, entre empêchement prohibant et empêchement dirimant. Mais la distinction s'établit peu à peu dans la pratique. Il y a des mariages que

se punit d’excommunication et qu’elle laisse

ndant subsister ; il y en a d’autres qu’elle ne e pas et qui entraînent pour les époux une excommunication illimitée jusqu'à ce qu’ils se séparent. ire étaient avant tout les mariages conclus trairement aux lois d’unité et d’indissolubilité ; mais il y en eut d’autres a partir surtout du IV siècle. Ainsi le mariage d’un homme avec sa belle-fille die d’Elvire) et avec sa belle-sœur (concile de lint Basile) ; le mariage du ravisseur la jeune Bile qu’il a enlevée (concile d’Ancyre, Ba-ile : le mariage des vierges ou des veuves consa. a Dieu (Basile, Innocent ! ') Telle était, a que de saint Augustin, la liste des empêchements dirimants, de droit ecclésiastique, que les textes de font connaître. Voir aussi Empêchements

uuaob, t. IV, Col. 21 I").

tr. T l’F. Y CE AUQUEL as PLA HDÊRSJl LB UAR1AOB. —

A la fin de cette longue enquête sur la doctrine des

mpossible de n'être pas frappé, d’une

part de l’abondance de leurs renseignements et de

leurs affirmations sur des points qui ne nous parals iremière importance, et par contre des

lacune de leur c dis doctrines que nous

.s l’habitude de considérer comme essentielles.

plaçaient a un point de vue spécial,

lui des théoli du nôtre.

!  ; lu m triage selon le

trel, mais seulement du mariage chrétien. —

Us voyaient pourtant autour d’eux toute la masf

trouvait aucun des

quoi ils aimaient appeler l’attenfldèles. Ils en parlaient même quelqueptionnellement pour trouver dans l’un

ou 1 leçon de dignité morale, soit beaucoup

plus souvent pour stigmatiser les vices qui les déshonoraient. Mais ildemandé pourquoi

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de tels mariages, si différents du mariage chrétleni

étaient malgré tout de rais mariages : le contrat

matrimonial, le consentement et ses conditions, sa

valeur, etc. autant de questions qui sont restées eu

dehors de la perspective des Pères. IK n’ont voulu

considérer le mariage que dans si dignité surnaturelle, celui qui. avant été institue et sanctifié par Dieu créateur, a ete rétabli et sanctifié plus abondamment par.lesus et par l'Église.

2 « Ils envisagent le mariage chrétien moins du point , hrue théorique que du point de rue pratique, lis

sont en effet plus pasteurs.pie théologiens : C6 qi cherchent, c’est à instruire leurs fidèles d< qui seront utiles pour diriger leur conduite. En présence des erreurs qui aboutissent a blâmer l’union des

époux comme si elle était une faute, ils tiennent à rassurer les chrétiens ; et c’est pourquoi, tout en gardant les yeux levés vers une perspective plus haute,

celle du renoncement et de la continence, ils Missent que le mariage, crée par Dieu, sanctifié par .lesus. bénit par l'Église, ne peut être que moralement bon et honnête. — Kn face des foyers païens dont la stabilité était toujours menacée par le divorce, ils rappellent avec insistance que le mariage, d’après la volonté de.lesus, doit être un et indissoluble, et que les époux, s'élant donnés l’un à l’autre sans partage et pour toute la vie, se doivent garder la plus entière fidélité jusqu'à la mort. — Et parce que de telles exigences, si fort au-dessus des mœurs et des habitudes, pouvaient paraître trop dures et effrayer les âmes, les Pères, après saint Paul, élèvent les yeux des fidèles vers ce magnifique idéal, le mariage mystique du Christ avec son l'élise : des chrétiens, qui appartiennent à l'Église, épouse vierge et féconde, épouse sans tache du Christ son époux et son chef, n’ont pas le droit de déchoir à la façon des païens. Puis, ayant ainsi haussé les âmes a la plus belle et à la plus vraie conception de la famille chrétienne, ils font entrevoir les grâces que Dieu promet aux époux : Dieu sera le gardien de leur fidélité réciproque, comme il a été le témoin de leurs engagements ; Jésus sera au milieu d’eux comme il fut à Cana, les bénissant par sa présence et les protégeant par sa bonté.

3 » C’est à ce même point de vue pratique qu’ils s’occupent de ce que nous appelons le sacrement de mariage. — Cette conception pastorale de leur devoir d’enseigner est, nous l’avons déjà dit, la vraie raison pour laquelle ils n’ont pas songé à élaborer une doctrine du sacrement de mariage. Au fond cette doctrine se trouve dans leurs écrits autant qu’il était utile aux chrétiens de la connaître. Par exemple, il fallait que les fidèles pussent compter sur la grâce de Dieu pour remplir les obligations du mariage chrétien ; mais en quoi leur importait-il de savoir que ces grâces sont produites par le mariage luimême.' c’est pourquoi la question de l’efficacité du sacrement demeure en dehors de leurs préoccupations. De même, les pasteurs rappelaient que le prêtre doit bénir le mariage et ils montraient dans cette intervention officielle de l'Église une reproduction de ce qui s'était liasse aux noces île Cana : le prêtre représentait Jésus-Christ sanctifiant l’union de l’homme et de la femme : mais ils n’ont pas son< ; é a se demander quel était exactement le rôle du prêtre, s’il était ou non le ministre du san> Me question, elle aussi,

restait ep dehors de leur perspective. En somme ils disaient aux fidèles ce qu’il leur importail de savoir ; le reste est pure théorie.

Sous le bénéfice de cette observation, nous ne craignons pas de dire que leur exposé du dogme sacramentaire du mariage ne présente pas de grave lacune.

I.e P. de Smedt, après avoir disculé le sens du mot unentum dans un texte de saint Augustin, élargit