Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/470

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MARIE, VIRGINITÉ : N0UVEA1 I l - I M 1 I

i oui d’empêcher le parallélisme dis deux pas

Kl mieux comprendre la

raison d'être de l’exemple d’Elisabeth au » 36 l e

signe qui est donné a Marie, que ce qui est annoncé

omplira. a « a pleine raison d'être il ; uis la question , < par Marie au * H I

Le t.. !.'> n’est pas une -impie répétition de il ei

Vppelé par la question tic Marie, H est en même temps une eonlirmation et une justification des paroles Et Filius.Kltissmu rocabitur, de 'V2. Quant à la descendance davidique déjà atllrmée au t. J7. il n'était point nécessaire de la répéter de nouveau.

i L’exemple <l G isabeth n’est point une preuve ou un gage ilonne à Marie. H montre qu’en vérité rien n’est impossible a Dieu. Pour cette liii, il n’est point

ssaire que la conception virginale n’ait pas encore

nentionnée. L’exemple est, (tailleurs, très opportun à cause de la parente entre Marie et Elisabeth.

la principale erreur exégétlque est ici du côté de ceux qui sont surpris de la question posée par

e. L’erreur consiste a ne voir en Marie qu’une fiancée ordinaire, tandis que le v. 27 la déclare vierge, et que li' ꝟ. 3-1 manifeste sa ferme resolution de rester On commet aussi une erreur exégétique en comparant la prudente interrogation de Marie avec la réponse si répréhensible de Zacharie.

Irgument. — L’inauthenticité des w. : si et.'{.">

ncore prouvée par le fait bien significatif de l’ignorance que témoigne Marie au sujet de la mission « le Jésus, Luc. il. 18 si|. ; fait inconciliable avec la connaissance de la conception virginale,

inse. Les paroles de Marie rapportées par

saint Luc ne prouvent aucunement que Marie ne connaissant point la mission divine de Jésus Ignorait, par Je fait même, sa conception miraculeuse. Marie manifeste seulement le désir de connaître la raison d’un

qui lui cause une telle surprise, en même temps qu’une si vive douleur. Dans sa réponse. Jésus rappelle

iation divine non pour instruire.Marie, dont il n’y a aucune raison de suspecter la foi. mais pour montrer la pleine légitimité et le motif très élevé de son acte. Il est vrai que Marie, d’après la suite du texte, ne saisit point toute la portée de cette réponse

itreSeigneur. Parla l'évangéliste veut seulement affirmer, chez la mère de Jésus, l’absence d’une complète connaissance de la volonté de Dieu sur la manière dont s’accomplirait la mission de son divin

Fils.

Argument. L’inauthenticité des textes de saint Matthieu et de saint Luc est confirmée par le fait que le domine de la conception virginale est de format ion plus tardive : que cette formation se soit accomplie tous l’Influence directe de la mythologie païenne, ou tous l’influence d’idées juives, transformées ellesmêmes par la pensée -heHéno-chrétienne.

Réponse. - I. On a montré, à l’article Dogme, combien Inadmissible est la théorie moderniste de la formation de tous les dogmes chrétiens par le travail suça générations chrétiennes. Il est d’ailleurs

bien certain que les principes sur lesquels on veut appuyer ces théories, sont des principes non démontrés et non démontrables, qu’une -aine et sage critique ne peut donc accepter. Voir t. iv, col. l’i’t" sq. : 1583 sq. ; ' « I 2. L’influence attril née a la mythologie païenne dans la formation du dogme de la conception virginale clue par le contraste si marqué entre les légendes mythologiques et le dogme chrétien, contraste si évident, qu’il est admis par des critiques comme Loisy et Harnack. Suivant Loisy, l’hypothèse d’un emprunt direct a la mythologie ne paraît pas vraisemblable. Les évangiles synoptiques, t. i. p. 339, voir aussi p. 1 10, Si la mythologie connaissait des déesses-mères,

elles étaient appelées Mêlées seulement dans un sens

très large, i t, p, 196 N’est il pas évident que l’Idée même de la virginité était bien étrangère aux fables

païennes. OÙ, de la part des dieux, il est toujours

question de olupte et très souent de i.ipl et de

violence ? Selon Harnack, la supposition d’L’sener,

que le récit de la conception virginale est un mythe

païen ultérieurement accepté par les chrétiens, contredit toute la formation la plus ancienne de la tradition chrétienne, qui est exempte de mythes païen., Le critique allemand n’excepte que les mythes reçus depuis longtemps par les juiis. comme certains mythes

babyloniens et perses ee que l’on ne peut appliquer

a la conception virginale, Lehrbueh der Dogmen ? geschichte, '.'. édit., 1. 1, p. 96.

D’ailleurs, comment les chrétiens qui professaient une telle opposition au paganisme, lui auraient ils

emprunte un de leurs dogmes ? Comment, surtout. auraient-ils pu réussir a le faire accepter partout, même par les chrétiens venant du judaïsme, si contraires à tout ce qui provenait du paganisme ?

3. Non moins Inadmissible est l’influence attribuée aux idées juives dans la format ion du dogme de la conception virginale : que ces idées aient été laissées à leur propre action, OU qu’elles aient été aidées par le travail des helléno-chrétiens. Laissées à elles seules, dit encore Loisy. les idées juives n’auraient pu donner naissance à la conception virginale. *>n ne démontre pas que l’idée de la conception virginale du Messie, dans le sens strict des mots, ail été antérieure au christianisme. Le texte d’Isaïe. vu. 1. a pu fournir un appui à cette idée : il n’aurait jamais pu la créer. Les foangiles synoptiques, i. i. p. 196, voir aussi, p. 338. l’as plus chez les juifs du r r siècle de l’i re chrétienne que chez ceux des époques antérieures, on ne rencontre aucune al testai ion que le texte d’Isaïe ait jamais été compris dans le sens précis de la conception et de la naissance virginale du Messie Le sens a été rendu manifeste par la réalisation de l'événement, tel que l'Évangile le rapporte : ce n’es ! pas le texte d’Isaïe qui a donne naissance à L’idée. Hardenhewer. op. > : it., p. 23.

Ce que les idées juives n’ont pu accomplir par ellesmêmes, ont-elles pu le faire avec t’aide des idées helléno-chrétiennes provenant de la mythologie païenne'.' M. Loisy prétend le prouver pane que, dit-il, l’idée d’une LU iation divine réelle ayant été ajoutée par les helléno-chrétiens aux données de l’An ien Testament,

rien ne s’opposait désormais a ce que l’idée de conception virginale, suggérée ainsi par la loi heHénochrétienne, s’inspirât de formules empruntées aux juils. notamment d’Isaïe, vu. I. Suivant lui. dans ce sens et avec cette mesure, on peut admettre une influence des mythes païens et concilier la négation de Harnack avec l’affirmation de Gunkel, l’scncr, Cheyne. Les évangiles synoptiques, t. i. p. 339 sq. ; 196. Ainsi l’auteur aboutit a celle contradiction formelle, que la mythologie païenne, impuissante par elle-même a fournir l’idée de la. concept ion virginale, a cependant été, dans sa formation, un facteur décisif, en déterminant le sens de concepts juifs reste-, , jusque la, inopérants.

l. De quelque manière qu’elles soient présenté* i I

soutenues, toutes le, suppositions d( '.oi son ! en opposition avec les laits. Loin d’apparaître comme une doctrine de formation purement humaim. le dogme de la conception virginale est constamment affirmé comme provenant de la révélation chrétienne. Toute la tradition catholique l’atteste, ainsi que noir le verrou-, depuis saint Ignace d’Antloche et salnl

Justin au IIe siècle jusqu'à notre époque.

5. Concluons, qu’en bonne critique aucun des arguments opposés à l’authenticité des deux récits