Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/472

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M MUE, MAT !

KM il DI [NE : ENSEIGN] Ml NT PATRIST1QUE

ment de la conception, mais aussi de i enfante

virginal, comme nous l’avons constaté.

i 1, 1 perpétuelle virginité de Marie après Ventante , .. i. L’enseignement de -.mu Matthieu

ii Luc conduit encore a cette conclusion que

Marie est toujours restée vierge après l’enfantement

n. Louée par l’Ecriture et pur toute In tradition

olique, et manifestement contenue dan ? le dogme

scrlpturoirc de la maternité divine, la parfaite sainteté

une atteste s.i constante fidélité n ce qu’eUe.in.ni

lier perpétuellement, au témoignage

linl Luc. i. 31. i i irann’iperpétuelle tic Marie nest point contredite par l’expression fratres Domini ou fratres plu. jours lois répétée. Cette question est traitée a l’art. ^sus-Christ, t. vin. col. 1164-1171. la virginité perpétuelle de Marie <>n ne peut opposer l’expression ftlium suum primogenitum, M mh i 25 ; Luc. n. T. Selon les textes lévitiques dépendait la piatique juive, primogemtus, signifiait l’enfant dont la naissance n a .recédée d’aucune autre. C’est en se sens que tout iuprimogenitum quod aperit vulvam, lit Mre offert au Seigneur, en témoignage « le reconnaissance pour la préservation des premiers-nés des Hébreux, quand lurent frappés par Dieu le premier-né Pharaon et les premiers-nés des Egyptiens. Ex., 1-16 ; xxxrv. 19 sq. ; Lev., .xxviii, 26 ; Num., viii, !.. xviii. 15. C’est.nis-i le sens de saint Luc, disant que Jésus devait être présenté au temple secundum . utudinem tegis, … 23-27. Voir particulièrement - Unbroise, In Lucam, 11. 6, P. L., t. xv, col. 1555 ; lérome, De perpétua oirginitaU B. Manu. 10, / / t xxiii. col. 192 sq. ; S. Thomas, Sum. theol., ni (i. wvni. a. 3, ad 4 am ; Dictionnaire de la liible. art. Premier-né ; Revue biblique. 1894, p. 57 ; M.-l. Lagrange, Évangile selon saint Matthieu, Paris.

- P 1T -.

t La virginité perpétuelle de Marie n est point c-.ntredite par l’expression antequam conoenirent, Matth., 1. 18. Elle signifie que les deux fiancés n’avaient encore habité ensemble : la cohabitation avait lieu seulement après la solennité du mariage, qui consistait dans la conduite publique de l'épouse a la maison de ôme, De perpet. virgin., I. P. /- t. xxiii. col. 186. Le double événement de la solennité du mariage et de la cohabitation s’accomplissait seulement a la fin de l’année des fiançailles, qui n'était pis encore révolue. Ledeux événements sont indiqués par les paroles : Et acceptt eonjugem suum. Matth…. 16 ; voir Lagrange, op. cit.. Paris, 1923,

p. 9-11.

>n ne peut non plus objecter la phrase non cognosifbat eam donec peperit filium suum primogenitum, Matth…. 25. Elle signifie seulement que le fait n’avait point eu lieu avant la révélation faite a Joseph. L’absence du fait, pour la période antérieure, nous tait entendre qu'à plus forte raison, âprela divine manifestation du mystère accompli en Marie, il n’eut point lieu. S. brome De perpet. virgin., 1, 7, P. L., t. xxiii, COl. 189. D’ailleurs, comment une telle violation de la ferme résolution émise par Marie. Luc. i. 34, eût-elle pu se produire ? Lagrange, op.

. p. 17.

/II. KB8BI08BMBHT PATSI8TIQI S 00 TBÊOLOaiQDE BCKRSAXT LA MATERNITÉ DIVISÉ 1° période,

.trpuis le » temps apostoliques jusqu’aux conciles d'Éphese haleédoine t 151). Cette période est

iu ii* et au iiie siècle par une affirmation évidente du dogme de la maternité divine, bien que l’expression ne soit pas formellement employi au iv ainsi qu’au commencement du v siècle, par l’emploi habituel de l’expression Mère de Dieu.

i lu /#< et au iiie siècle, l’enseignement tradition nel c-i part Icullèrement dii Igé contre les erreurs attri i. u.ini a Jésus un corps seulement apparent, ou du moins un corps non matériel connue le notre, et qui n’aurait tait que passer par Marie, sans être formé de -a substance. Voir Doci rns, t. i. col. 1486 SI les gnostiques admettaient parfois là naissance de Jésus

M Maria. Ce n'était qu’en parole. Avrc leur dis ! me

lion entre Jésus né de Marie, et le Christ descendu en lesus au moment de son baptême, ils niaient vérl lanternent que le Verbe divin se tût Incarné en Mari.'. voir col. t 186, i 193 sq.

Pour combattre efficacement ces erreurs gnostiques, saint Ignace d’Antioche († 107) affirme en même temps ces deux vérités : Jésus est né £x. Mï, : taç ou iy. IRXpOévOU, et.lesus. ne de Marie, e-l Dieu. Eph., vn, 2 ; xx. 2 : Smgrn., i, t. D’où résulte clairement la maternité divine. Ignace dit même que notre Dieu Jésus Christ, èxuoqi pVj&nowo Maplaç, in utero gestatus est a Mann. Epn., xviii, 2 ; ce qui exprime effective ment la maternité divine. Saint Justin dit aussi que le Fils de Dieu a été enfanté. àreoxuT, 6eCç. Apol., ii, 6, / G., t. vi, col. 153. Ce qui était chez saint Ignace et saini Justin une simple affirmation doctrinale est. Chez saini lrenee. une thèse longuement et fortement défendue. L'évêque de Lyon montre par de nombreux

textes du nouveau Testament, que.lesus ne de la

vierge Marie est, en toute vérité, le Christ ouïe Fils de Dieu, Cont. hxr., III, xvi, 2 sq. ; xviii, 7 ; xi. I sq. /'. G., t. vu. col. 921 sq., 938, 950 sq.. expression équi valente à celle de mère de Dieu. Dans son argumentation, saini lrenee emploie plusieurs termes qui signifient cette vérité. Le Fils de Dieu est appelé existens Verbum Pairis et ftlius hominis, parce que de Marie il a été engendré selon son humanité, et qu’il a été fait fils de l’homme, III, ax, 3 ; xxi. 10, col. 941, 955. De même, l'énergique expression ut porlaret Deum est employée pour signifier la conception du Verbe divin en Marie. V, XIX, 1, col. 1175.

Tertullien dans son Apologétique, écrite en l’an 197, affirme que le Fils de Dieu descendu dans le sein d’une vierge, s’y est fait chair et qu’il est né Dieu-homme, c xxi. P. /… t. i. col. 399. Dans son livre De prssscriptione, écrit vers l’an 200, Tertullien indique parmi les vérités que nous devons croire, que le Fils de Dieu. Jésus-Christ, s’est fait chair dans le sein de la Vierge Marie et qu’il est né d’elle. C. xiu. XXXVI, P. L., t. ii, col. 26, 19. Quelques années plus tard, dans son De patientia, il nous montre le sublime modèle de la patience divine dans le Fils de Dieu qui a consenti à naître d’une femme, nasci se Deus in utero palitur mains, c. m. col. 1252. Cf. De virginibus velandis, i, col. 889. Sa séparation d’avec les catholiques ne

l’empêchera pas d’affirmer cette vérité de la naissance réelle du Sauveur, soit dans l’Ad ». Marcionem, soit dans le De carne Christi. On observera que toutes ces expre.- ions, sont comme celles de saint lrenee, spécialement dirigées contre l’erreur gnostique et que, comme elles, elles expriment, d’une manière équivalente, la maternité divine de Marie.

Selon Origène († 254), Marie a eu dans son sein, ou a porté dans son sein, le Fils de Dieu. In Lucam, nom. vu. vin. /'. G., t. mu. col. 1817, 1821. C’esl en ce sens que Marie est appelée mère du Seigneur, boni. ix. col. 1822. Origène aurait même, au dire de l’historien Socrates, II. E., vii, 32, exposé, dans le premier tome de son commentaire sur l'Épître aux Domains, pourquoi Mari. l( 0eor6xoç. et il aurait traité

longuement cette question. Mais rien, dans ce que nous possédons aujourd’hui des écrits d’Origène, ne corroborre cet le assertion, t’n peu plus tard, le pape

saint Félix l" († 274) dans u : i fragment de la lettre doctrinale a l'évêque d’Alexandrie ou il expose la