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selle s'étendant a tous les détails concernant chaque Individu. Au ciei où, depuis son assomptlon glorieuse, elle exerce son rôle universel d’Intercession et de médiation pour toutes les grâces provenant de la rédemption, Marie possède, relativement A chacun des membres de toute l’humanité, cette connaissance parfaite. Quelle raison aurait-on de la lui attribuer ! , « .- 1 1 o perfection, pendant -..i if terrestre, où elle n’exerçait pas encore m>u rôle de médiatrice unlver telle ?
conclusion concernant le privilège de l’exemption de t mito erreur en Marie. L’erreur dont il est ici question, est une adhésion positive a un jugement en opposition avec la vérité. Outre l’ignorance, elle appose doue un jugement par lequel <>n approuve. comme vraie, une chose fausse ; ou que l’on porte un taux jugement sur une chose que l’on Ignore, s. Thomas, Qutesl. disp. de malo, q. iii, a. 7.
Ainsi définie, l’erreur est, dans l’ordre actuel de la providence, une conséquence du péché, s. Thomas, MF, q i xxxv, a. 3. Elle ne poux ait donc exister en Marie, a jamais exempte du péché et de toutes ses eeaséquences Elle fut. il est vrai, soumise à la souffrance et a la mort : mais ce ne fut point comme peine
du péché. Elle Mit>it la mort, pour avoir cette ressemblance avec son divin Fils et pour écarter toute suspicion relativement a la realite du corps de Jésus. Marie était, d’ailleurs, exempte des causes d’erreur qui existent le plus habituellement en nous : manque de prudence, mouvement déréglé de la concupiscence ou affection déréglée de la volonté. Tout en Marie était parfaitement soumis à la suprême direction de la raison, gouverné par la foi et mu par une parfaite charité envers Dieu, toujours parfaitement prudente, Marie ne portait point un jugement ferme là ou elle n’avait point de données suffisantes.
'inclusion concernant le privilège de l’exemption de toute Ignorance en Marie. 1. Nous n’avons poiid a prouver qu’il y eut en Marie, aux diverses époques de sa vie. quelque absence d’une connaissance qui ne lui était point due : absence que l’on a appelée nescientia. S. Thomas, Qusnt. disp. de main, q. m. a. 7. ou ignonmtia negidira. Suarez. In 1 1 h m. t. il. disp. XIX. sci t. vi. Cette vérité nous est indiquée par plusieurs textes script uraires : Luc, i. 35, indique que Marie ne connaissait point la manière dont sa virginité serait sauvegardée dans | a conception et l’enfantement de son divin Fils ; Luc., u. II. montre que Marie ne savait point ou était.lesiis ; i la recherche duquel elle dut aller : et d’après Luc. n. 50, Joseph et même Marie ne comprirent point pleinement la réponse faite par leur divin enfant.
-t aussi une conséquence des principes précédemment posés. Puisque la science de Marie, relative aux connaissances, goit naturelles soit même surnaturelles, n'était pas d’une perfection absolue, il y avait, par le fait même, absence de quelque connais ' tuant à l’ignorance consistant dans la privation d’une connaissance due a quelque titre, selon la définition de saint Thomas. De moto, q. m. a. 1, ignorance appelée pour cette raison ignorant » * privation, Suarez. loc. cit.. elle n’exista jamais dans l’intelligence île Marie. Non moins que l’erreur, une telle ignorance Cal une conséquence ou une peine du péché. S. Thomas, loc. cil. ; conséquence ou peine dont Marie devait toujours être exempte, comme du péché lui-même.
Les textes icripturairei qui paraissent affirmer le contraire doivent s’entendre, selon l’enseignement des
théologiens, de quelque ignorance simplement négative.
M. l’wvn.i.i.i. 1.1 i.'lxi HPTIOH m r.n n. i vi n. ACTUELLE. I. L'1 1/ 1..V T.- > 7.7 i’T I '7.' Al !
ce point est Implicitement contenu dans deux vérités formellement affirmées par l'Écriture : la parfaite
sainteté de Marie démontrée a l’article Imviviiiii CoN( i P1ÏON, t. vii. col. SI'" sq., voir part iculieremeiit la conclusion, col. NT i sq. ; et la maternité divine prouvée au début du présent article.
Quant aux difficultés que plusieurs textes scrlptu
r. lires ont présentées dans le-, quatre premiers siècles.
elles ont été expliquées à l’article Ihmai t i i > Coni i p i ii>. col. 886 sq.
II. rsi i >.m.mi. TSADiTioxssL. Cet enseignement a ele anal v se a l’art. [MMACULÉI CONCEPTION, t. vii. col. 873 882, pour les quatre premiers siècles
OÙ il est seulement implicite. Noire analyse rnuiiiicii cera donc au vsiècle ou celle vérité apparaît 1res manifeste.
1o période depuis le i omnicncrment du i jusqu’au .MUsiècle. — - On y constate un progrès doctrinal. marque surtout par une affirmation très explicite de
l’absence de toute faute en Marie, et par une interprétation plus exacte des textes script uraires qni av aient présente quelque difficulté au ni el au IV siècle.
t. Affirmation très explicite de l’absence de tout péché
actuel en Marie pendant toute sa rie. - Cette affirma lion se rencontre chez un assez grand nombre d’auteurs. C’est notamment la doctrine de saint Augustin au commencement du V siècle. Il soutient, contre Pelage, que tous les saints et toutes les saintes, pendant leur vie terrestre, auraient pu. à la demande s’ils étaient sans péché, donner la réponse scripturaire : SI dixerimus quia peccatum non liabemus nos ipsos deeipimus et Veritas in rmbis mm est. I Joa., i. 8. Marie seule est exceptée. A cause de l’honneur de XotreSelgneur, Augustin quand il s’agit du péché, ne veut point qu’il soii aucunement question de Marie : et il le dit pour toute la durée de la vie de Marie, puisqu’il ne fait aucune exception : Excepta ilaque suneta eiigine Maria, de qua propter honorent Domini nullam prorsus eum de peeeatis aijitur huberi volo qumstionem ; unde enim seimus quid ei plus gratise collalum juerit ad vinecmlum omni ex parle peeeatunt. (pue concipere ac parère meruil queni constat nullum habuisse peccatum. De mdura et gratia, XXVI, 12, P. L., t. xi.iv, col. '2(17. On remarquera que l'évéque d’Hippone, en même
temps qu’il écarte de Marie toute faute, en indique la raison : c’est à cause de l’honneur de Noire Seigneur qui eût été compromis par l’existence de quelque faute en sa mère, comme l’expliqua plus tard sain ! Thomas, Sum. theol., lit', q. xxvii, a. 4.
Le passage du De peeeidormn meritis et rcrnissnaic. OÙ la chair de Marie, en laquelle Noire-Seigneur a pris son corps, est incidemment appelée materna earo peccati, I. II, xxiv, 38, n’est pas en contradiction
avec le texte du De natura et gratta. Ces expressions signifient une chair qui, d’elle-même, en dehors de toute sanctification accomplie par Notre-Seigneur, est soumise à la concupiscence et aux pénalités du péché. Voir Augustin (Saint), t. i, col. 2397. Chez saint Léon le Grand, Serm., xxii. 3, P. L.,
t. i.iv, col. 196, et saint Jean I lamascenc. De flde orthodoxa, I. III, '2, P. G., t. xerv, col. 'W> : In dormit. H. Marite virginis, i..'i. P. (?., i. kcvt, col. 704, se rencontre l’idée d’une purification accomplie en Marie par le Saint-Esprit au moment de l’incarnation. La nature n’en est point précisée ; mais rien n’indique qu’elle doive être entendue d’une purification de quelque tache du péché.
On peut donc, comme chez d’au I res auteurs de cet le époque ou des siècles suivants, interpréter cet te purification en ce sens que Marie, supposée encore soumise a la concupiscence in aetu primo avant l’incarnation, en fut. a ce moment, entièrement délivré
C’est notamment la pensée de saint Bède. L’Esprit-