Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 9.2.djvu/524

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MARIE, BIENFAITS PROCURÉS l’Ui SON Cl LTE

plénitude de la grâce, que te culte d’hyperdulle est du.i Marie. D’ailleurs, Us admettent avec Mini Tho

m ; iv..s’iu/i. fneoL, il il', q, < m..1 i. que ii' culte d’hyperdulle relève de la vertu de dulie, dont il est l’acte le plu> éminent. <.' de Rhodes, op. cit., t. ii, p. '_'7l m|.. Gotti, foc. cit. : Billuart, op. cit.. dissert. XXIII, a. Sedlmayr, op. cit., Summa muta, t. vu. col. 177 sq. ; l’i-nuii. op. cit., t. i. p. 180 sq. ; P. llu

>/). c(L. (. iii, p. IH t. /II. i s i l.o culte

rendu a Marie ne peut être un culte absolu de latrie ;

dte appartient à Dieu seul. s. Thomas, Siun.

. 111". q. w. a. 5. Aussi l’erreur « tes collyrldlens qui voulaient, au ive siècle, honorer Muie d’un culte d’adoration et lui oflrir des sacrifices, fut selon le témoignag< déjà cité de saint Éplphane, réprouvée par la tradition catholique. Voir ("i i YRIDIl ns. t. iii, col. 369 s<p

'm ne peut non plus, a cause du eontæt imnu « liât que Marie eut avec le corps adorable de Noire Seigneur, lui rendre un culte relatif île latrie, comme ou le fait pour la croix. In tel culte rendu seulement à une créature Irraisonnable, non susceptible d'être honorée en elle-même, ne peut convenir à Marie objet d’un culte absolu, bien qu’elle soit honorée oniquement a cause de Dieu. S. Thomas, Sum. theol., III'. q. xxv, a..'> : s. Bonaventure, In 1 1 /'"" Sent., dist. I. a. 1. q. iv, ad 2um, et q. m. Opéra, Quaracchi, t. m. p. 203, 21m ;. L’opinion contraire, contenue d’une manière seulement spéculative par quelques théologiens, notamment par Suarez, doit doue être abandonnée.

3* Selon l’explication théologique la plus l’ondée, suivie par saint Thomas et par la plupart des théologiens, la différence principale entre le culte d’hyperdulle dil a Marie et le culte de dulie rendu aux autres saints, consiste en ee que l’on honore en Marie la suréminente dignité de la maternité divine plaçant Marie dans l’ordre hypostatique tandis que, dans les autre saints, <>n vénère seulement l’excellence de nu de sainteté appartenant à l’ordre commun de la Lr.iee surnaturelle. S. Thomas. Sum. theol. III'. q. xw. a.."). le culte rendu a Marie, si on le le culte de latrie du à Dieu comme Créateur et souverain Seigneur, mérite seulement le nom de culte de dulie. puisque Marie, si sublime que soit -a dignité de mère de Dieu, reste une créature, cum igitur beuUi Virgo sil puni creatura rationalis, non dfbetur et adoratio latrim, sed solum veneratio duliir. S. Thon tt. Comparé avec le culte dû

aux autres saints, le culte qui' nous rendons a.Marie est plus excellent à cause de son motif spécial, qui est la sublimité de la maternité divine appartenant

rdre hypostatique. Il y a ainsi une différence

téristique entre le culte rendu à Marie et celui îtres s ; i jnt-., différence qui seule justifie bien le nom spéi ial d’hyperdulie, et qui n’apparaît pas suffisamment dans l’opinion attribuant, seulement nu principalement, a l'éminente sainteté de Marie le culte spécial dont « lie est honorée.

I I.e culte rendu a Marie étant, comme celui de tous

ijnts. finalement rapporté a Dieu comme terme dernier, honor malris re/ertur ad Filium, quia ipsa muter est propter Filium adoranda, Sum. theol., III. q. x _. ne peut en aucune façon détour ner du culte rendu a Dieu. Sedlmayr, op. cit.. Summa uuren. t. vii, col. 194 sq. Il doit plutôt contribuer a le promouvoir comme l’indique l’enseignement constant de la tradition, selon cette affirmation de Pie X danl’encyclique du 2 février 1904, que le recours a Marie r-t le chemin le plus sûr et le plus facile pour unir toutes les âmes a Jésus-Christ ; car Marie est le meilleur guide pour faire connaître.Jésus : Xam eut

exploratum non sil nullum, prseterquam per Mariam, certius et expedttius tter ad universos cum Christo fungendos, et un peu plus loin : Nemo tlaque penitus ut illu Christum nwit ; nemo illa apttor dut et maglstei ad Christum noscendum,

La question de l’obligation d’un culte religieux envers Marie, est ainsi résolue :

i. Selon l’enseignement du concile de Trente, dans le décret De invocatione venerattone et reliquiis forum et sans imaginibus, sess. xw. il n’j a aucune obligation positive et directe d’honorer les saints ; parmi lesquels est également comprise la très sainte Vierge. Le décret demande seulement que l’on ensi

aux fidèles, qu’il est hou et ut ile d’in oqui i les | aiuts.

et d’avoir recours a leur protection pour obtenir, par

eux. de NotreSi [gneur les i iens demandés. Le concile réprouve uniquement ceux qui nient la légitimité et

l’utilité de l’invocation des saints, soit parce que les saints ne prient point pour nous, SOit pane que leur invocation est considérée comme une pratique idoIfltrique, ou une pratique opposée à l’honneur dû a Jésus-Christ, seul vrai médiateur entre Dieu et les homme.-.

2. Suivant le décret que nous venons de citer, il y a du moins obligation négative de ne point rejeter le culte dû a Marie, comme Illégitime ou inutile, OU comme entaché' d’idolâtrie. D’ailleurs un tel rejet supposerait nécessairement quelque erreur grave contre la foi catholique. Facilement encore, il serait accompagné de mépris grave des choses saintes, ou du juche de scandale toutes les fois que le rejet serait

extérieur et manif< ste.

.'î. Bien qu’il n’y ail. en toi, aucune obligation positive et directe d’honorer Marie d’un culte religieux, l’omission de ce culte, surtout si elle était entière et constante, pourrait facilement être une faute grave, EOlt à cause du danuer qui pourrait en résulter pour la foi, si l’on cherchait à justifier : on omission par quelque erreur contre la foi, soit à cause du scandale grave qui pourrait en résulter, si l’omission était manifeste, soit à cause du très notable dommage spirituel que l’on se causerait à soi-même, en se privant d’un moyen aussi efficace d’obtenir le secours de la grâce divine.

(.'est en ce sens qu’ont parlé plusieurs théologiens, en affirmant la nécessité de quelque pratique de culte envers Marie ou de la prière à Marie pour obtenir le salut éternel. Geoffroy de Vendôme, Serm., viii. /'. /… t. ci. vu. col. 269 ; Adam de Perseigne, /'. L., t. ccxi, col. 751. En ce sens aussi s’exprime Hourdaloue dans 'on sermon sur la dévotion à la très sainte Vierge.

4, On doit enfin noter que plusieurs auteurs, affirmant la nécessité morale de l’intercession de Marie pour notre salut, parce qu’elle a été établie par Dieu médiatrice pour la distribution de toutes les grâces, .lient aussi, dans le même sens, la nécessité morale de prier Marie pour bénéficier « le cette médiation d’intercession. Terrien, "/-. cit., t. iv, p. 258 sq. i : particulièrement la pensée de saint Alphonse de Liguori, Gloires de Marie, part. I. c. c ; voir aussi Bourdaloue dans le sermon déjà cité, et Nrwman, op. cit.. p. lu.") ; q.

III. Bienfaits surnaturels procurés par la

PRATIQUE DU CULTE RELIGIE1 ENVERS MARIE.

I. premier i.ilm ut : assurance nu espérance fondée d’obtenir le talut éternel. - Après avoir étudie sur ce point l’emeignement théologique aux diverses périodes de son histoire, nous formulerons les conclusions doctrinales que Ton et autorisé a en déduire.

1. Enseignement théologique, m lie/mis le milieu du Me siècle jusqu’il la seconde moitié du A ir siècle.

Bien que cet enseignement soit une conclusion ma-