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XVIII

La Promenthouse. — Prangins.




Nyon, 9 sept. — le soir.

Je n’avais qu’une traite de deux lieues à fournir pour aller de Rolle à Nyon, c’est pourquoi je me mis en marche au petit pas, mais l’atmosphère était pleine d’électricité, et la chaleur devint si forte que bientôt je me sentis trempé de sueur et accablé de fatigue ; jamais je n’avais trouvé mon sac si pesant. Aux trois quarts du chemin j’arrivai à un pont joignant les deux bords d’un ravin touffu où coule le torrent écumeux et clair de la Promenthouse, qui, sortant du Jura, se dirige vers le lac et s’y jette.

Il me prit fantaisie de m’arrêter dans cet endroit ombreux, je suivis un sentier à peine frayé, envahi par les halliers, qui me conduisit sur le galet qui borde le