Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/238

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— un homme de bien, l’ami de Bonnet ; — enfin ce dernier, les deux Huber et de Saussure, — sans parler de Jean-Jacques qui aima toujours la botanique avec passion.

Il est à remarquer que les quatre savants que je viens de nommer avant Rousseau habitèrent la même partie du territoire genevois, celle qui est pressée par le lac, le canton de Vaud et la France.

On ne doit pas s’étonner que dans une contrée où la nature a tant de séductions irrésistibles des esprits d’élite se soient adonnés aux sciences naturelles.

Ce pays, à considérer les choses d’un autre point de vue, favorise par sa distribution les études scientifiques ; que de plantes, que d’oiseaux, que d’insectes dans la plaine et sur les montagnes, que de poissons dans le lac : là haut, le climat et la végétation du nord ; là bas, autour de la ville, la température et les produits du midi.

Je te salue, je te salue ! ô petit coin de terre aimé du Créateur ! contrée belle et bonne où règnent la liberté politique et la liberté religieuse ! noble, docte et riche ville, pépinière d’hommes de génie, toi qui luttas si longtemps avec héroïsme pour la précieuse conquête de l’indépendance, je te salue, je te salue !