Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il est affligeant de songer que des milliers d’hommes ont sué sang et eau, se sont torturé la cervelle pendant une grande partie de leur vie, se sont rendus chauves ou aveugles pour écrire des volumes auxquels personne ne pense et ne pensera jamais, des ouvrages mal conçus ou mal exécutés, pleins d’erreurs, de billevesées, de sottises, de folies, d’utopies extravagantes, d’aberrations, d’absurdités. D’autres auteurs ont produit des livres estimables, mais dans des circonstances inopportunes, ou bien encore n’ont pas su en tirer parti : obtiendront-ils justice ?

Dieu le sait.

Théodore de Bèze, l’un des Français qui vinrent établir la Réforme dans l’ancienne ville impériale de Genève, fut nommé d’abord lecteur de grec dans celle de Lausanne, grâce à la protection et à l’amitié de maître Jean Calvin, puis bientôt après lecteur en théologie. Sa parole