Page:Alfred de Bougy - Le Tour du Léman.djvu/526

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traîner par son exemple des États flottants et irrésolus.

Bâle se montre, je crois, modéré ; il s’est partagé ainsi : Bâle-ville, Bâle-campagne, scission heureuse !... Ainsi la tête est conservatrice, le corps radical ou du moins à peu près.

L’harmonie entre les députés de cet état divisé me paraît au moins problématique.

Argovie a eu ses orages, — on se rappelle l’affaire des couvents, — et vote avec les libéraux ; il renferme un district catholique qui sympathise avec les cantons de cette religion.

Thurgovie n’a pas une position tranchée en ce moment ; qu’en dirai-je ? Le prince Napoléon-Louis, si parfaitement oublié aujourd’hui, et qui a failli faire naître un casus belli, y avait un castel.

Soleure. Je ne sais rien de particulier sur ce canton.

Lucerne. Un des cantons directeurs... Belle direction à espérer !... celle des abîmes.

Zurich. Autre canton directeur, — mais autre esprit.

Uri. Zug. Schwyz. Unterwald. Les cantons primitifs, la vieille Suisse (mot dérivé de Schwyz), la véritable Suisse, la ligne ultramontaine, les alliés et les bons compères de Lucerne, les ennemis du progrès, les cantons pauvres, les petits cantons.