Page:Alfred de Vigny - Cinq-Mars, Lévy, 1863.djvu/497

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aussi ledit sieur de Fontrailles déclarera lesdits deux seigneurs pour lesquels on demande pensions susdites dont Sa Majesté demeure d’accord.

20. Finalement est accordé que tout le contenu de ces articles sera approuvé et ratifié par Sa Majesté Catholique et ledit seigneur duc d’Orléans, en la manière ordinaire et accoustumée en semblables traitez. Le Comte-Duc le promet ainsi au nom de Sa Majesté, et ledit sieur de Fontrailles au nom de Son Altesse, s’obligeant respectivement à cela, comme de leur chef ils l’approuvent dès à présent, le ratifient et le signent. — À Madrid, le 13 mars 1642. Signé : Dom Gaspar De Gusman, et, par supposition de nom : Clermont, pour Fontrailles.

Nous Gaston, fils de France, frère unique du Roy, duc d’Orléans, certifions que le contenu cy-dessus est la vraie copie de l’original du traité que Fontrailles a passé en nostre nom avec monsieur le Comte-Duc de San Lucar. En tesmoin de quoy nous avons signé la présente de nostre main, et icelle fait signer par notre secrétaire, le 26 aoust 1612, à Villefranche. Signé Gaston, et plus bas Goulas.


Contre-lettre.


D’autant que par le traité que j’ay signé aujourd’hui, pour et au nom de monseigneur le duc d’Orléans, avec M. le Comte-Duc, pour et au nom de Sa Majesté Catholique, je suis obligé de déclarer le nom des deux personnes qui sont comprises par Son Altesse dans ledit traité, et la place qu’elle a prise pour sa seureté, je déclare et asseure au nom de Son Altesse à monsieur le Comte-Duc, afin qu’il die à Sa Majesté Catholique, que les deux personnes sont le seigneur duc de Bouillon, et le seigneur de Cinq-Mars, grand Escuyer de France ; et la place de seureté qui y est asseurée à Son Altesse est Sedan, que ledit seigneur de Bouillon luy met entre les mains. En foy de quoy j’ay signé cet escrit à Madrid, le 13 mars 1642. Signé, par supposition de nom : Clermont.

Nous Gaston, fils de France, frère unique du Roy, duc d’Orléans, reconnoissons que le contenu cy-dessus est la vraie copie de la déclaration que monsieur de Bouillon, monsieur le Grand et nous soubsignez avons donné pouvoir au sieur de Fontrailles de faire des noms de ces sieurs de Bouillon et le Grand, à monsieur le duc de San Lucar après qu’il aurait passé le traitté avec luy, auquel traitté ils ne sont compris que sous le titre de deux grands seigneurs de France.