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CYBÈLE

tée par Voltaire. Cet habitant de Syrius dont la taille s’élevait à huit lieues de hauteur, voyageait d’astre en astre à seule fin de s’instruire. En Saturne il trouve des nains qui n’avaient que mille toises de haut, et il en emmène un avec lui qui n’était rien moins que le secrétaire de l’Académie des sciences de cette planète ; puis arrivés ensemble sur le globe terrestre, Micromégas prend dans le creux de sa main de l’eau de la Baltique où il semblait remuer quelque chose. Or, ce quelque chose examiné à travers une pierre du collier de son compagnon faisant fonction de microscope, leur apparaît sous la forme d’un navire qui ramenait du pôle nord une mission scientifique. Belle occasion de causer science et philosophie que le Sirien et le Saturnien saisissent avec empressement en se servant, pour entrer en communication avec ces microbes, de petits tubes qui leur permettent de soutenir un assez long colloque avec les savants terriens. Cet entretien se termine par l’affirmation péremptoire d’un docteur ecclésiastique qui déclare que tout l’univers a été créé uniquement pour l’homme ; sur quoi les deux amis rient de bon cœur de l’orgueil de ces insectes humains.

Pour en revenir à la lune, en plus du témoignage oculaire de ces grands voyageurs, des autorités respectables se sont aussi prononcées sur ce qui se