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sa fille dans un couvent inconnu, considérait le mariage comme nul et s’efforçait de faire consacrer sa manière de voir par les tribunaux. En même temps, avec le concours tout dévoué du Père Boussu et de Mme d’Hautfort, elle adressait au Saint Père une demande analogue d’annulation du mariage au point de vue religieux. Le Pape avait confié l’instruction de cette affaire à trois prélats connus et, grâce aux puissantes influences dont pouvait disposer la duchesse, le résultat, fatal pour le prince, ne paraissait pas douteux. Mme d’Hautfort s’occupait, paraît-il, de l’annulation du mariage, avec plus d’énergie encore que Mme de Maubourg, disant que le premier mal avait eu lieu chez elle — oh ! bien involontairement — et qu’elle considérait comme de son devoir d’aider à le réparer.

— Fidé conta à Valterre l’étrange conduite de Mme d’Hautfort, et celui-ci répliqua en souriant :

— Tout s’explique.

Le procès s’engagea, compliqué, grâce aux intermédiaires, de questions de nationalité, de compétence. M. Bocage tira une grande gloire du résultat obtenu. Quelques personnes trouvèrent que toute son habileté n’était qu’une vulgaire canaillerie, mais le plus grand nombre s’extasia : Ce Bocage, il n’y avait que lui !

Du train dont les choses allaient, cela pouvait durer dix ans. L’avocat du prince demanda, avant