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hara-kiri

ennuyé de la sortie de Boumol, répondit un moment aux questions. Puis il se leva. Il priait de l’excuser, mais il était forcé de partir… un rendez-vous… urgent… il remerciait… conserverait bon souvenir…

— Attends-moi, mon vieux Ko-Ko, je t’accompagne, disait Boumol.

On les reconduisit jusqu’en bas. À la porte de la rue, Paul Dondel les rattrapa. Rapidement, il serra la main du prince. Très heureux de le connaître, il profitait de l’occasion pour lui faire hommage d’un petit volume de vers. C’était le troisième, mais il enverrait les deux autres. Puis il se tourna vers Boumol.

— Aïe… qu’est-ce que vous faites !… laissez-donc mon mouchoir, sacrebleu ! cria celui-ci… Il est rasant, ce monsieur !

Il tirait de sa poche deux petits dizains de sonnets que venait d’y introduire Dondel.

Il était environ onze heures du soir. Fidé débarrassé de Boumol, s’ennuyait à la pensée de rentrer seul dans son appartement. Que diable devenait donc Estourbiac ? Bah ! sans doute quelque histoire de femme…

— Si j’allais retrouver Juliette à l’Opéra ?

Il monta dans un fiacre. Mais vainement il parcourut le couloir des loges et interrogea l’ouvreuse. La jeune femme n’était pas venue. Si par