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hara-kiri

— Ah ! oui, je vais vous dire…

Il souriait d’un air entendu. Le vicomte, pour couper court, interrompit :

— Que désirez-vous ?

— Je désire être payé, dit l’autre assez brutalement.

— Mais… monsieur, je ne vous connais pas, et je me demande…

— Laissez-moi expliquer… Ce n’est pas vous qui me devez, c’est Madame de Barrol.

— Ah ! c’est madame…

— Parfaitement… Il y a plus d’un an qu’on remet de jour en jour le règlement… J’ai vu madame la comtesse ce matin. Elle m’a adressé à vous. Voilà pourquoi je suis venu. Vous comprenez, je suis las d’attendre.

— Très bien, répondit le vicomte.

Il cherchait la clef de son secrétaire.

— Oui, continua l’autre insolemment, on est exigeant quand il s’agit de la livraison des marchandises, mais pour le paiement, c’est autre chose… Lorsqu’on veut rouler carrosse…

— François ! appela froidement Valterre.

Et quand le valet de chambre fut entré, il continua :

— Mettez monsieur à la porte. Vous le paierez dans l’antichambre.

Le carrossier devint rouge de colère. Mais l’espoir de recouvrer sa créance l’empêcha de