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hara-kiri

viens d’apprendre une terrible nouvelle. Un de mes amis, ruiné, s’est fait sauter la cervelle.

— Ah ! il a eu tort.

— Oui, cela s’est passé dans des circonstances particulièrement tristes… Il était entré dans les ambassades pour vivre. Mais une grande dame qu’il aimait l’a abandonné… C’est ce qui l’a désespéré.

— Dam ! vous m’avouerez… On ne peut guère aimer un employé… Mais ce n’était pas une raison pour se tuer… Il y a, m’a-t-on dit, des bourgeoises très bien avec lesquelles il eut pu se consoler…

— Ah ! voilà, il n’aimait pas les bourgeoises.

— Alors, pourquoi s’est-il ruiné ? dit en riant la jeune femme.

Elle tendit à Valterre son gant pour qu’il rattachât le bouton.

— Vous êtes d’une logique effrayante, conclut le vicomte. Mais parlons de choses plus gaies… Vous allez aux courses.

— Oui.

— On vous y verra ?

— Oh ! je ferai à peine une apparition. Vous comprenez, avec cette maudite fête, je suis horriblement tenue. Vous viendrez ce soir, m’acheter des fleurs ?

— Je n’y manquerai pas.

— D’ailleurs, il y aura Marguerite, reprit-elle