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hara-kiri

toutes les robes et c’était sur les chapeaux un luxe, une prodigalité de plumes rares. Certes, l’or qui avait payé ces riches habillements aurait largement suffi à l’œuvre de bienfaisance. Brusquement, le vicomte se trouva nez à nez avec Sosthène Poix.

— Avez-vous secouru beaucoup d’inondés ? demanda le chroniqueur en lui serrant la main.

— Mais… suffisamment…

— Et moi, beaucoup trop. Je me sauve, ces sinistrés me ruinent… Ah ! à propos, Mme de Barrol m’a demandé si je vous avais rencontré. Elle est là-bas, au bout de la rue…

— Bien… Où allez-vous ?

— Au Young-Club.

— Alors attendez-moi. Nous partirons ensemble… Je veux seulement saluer Mme de Lunel et la comtesse de Barrol…

Ils marchèrent côte à côte.

— Avez-vous vu Levrault ? reprit Sosthène Poix.

— Oui.

— Vous savez qu’il n’est plus avec Léa ?… Oh ! il va bien… Il en est à son second héritage…

— L’argent va vite, dit lugubrement Valterre.

Il songeait à son incroyable déveine. Désormais, son existence dépendait d’une carte retournée. Tout à l’heure, au cercle, son sort allait