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II
Chronique hygiénique.


L’autre matin, quand j’ai mis le nez à ma fenêtre comme je fais chaque matin, le temps m’a semblé beau. Alors j’ai mis mon pantalon clair et ma jaquette en alpaga. Et puis, en route pour la promenade.

Ma bonne petite promenade dans la campagne dès le matin, il n’y a rien comme cela pour vous remettre le tempérament.

Ça vous éclaircit les idées et ça vous ouvre l’appétit.

Ah ! l’appétit, mes enfants, le voilà le premier des biens !

J’ai toujours eu ce qu’on appelle un joli coup de fourchette.

Quand j’étais jeune, j’aurais mangé des tas de cailloux, et, encore maintenant, je ne m’en tire pas mal.

Je fais en matière de mangeailles des proues-