Page:Allais - À l’œil.djvu/216

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— Et ça fait combien ?

— C’est effrayant… Tu ne le croirais pas.

La valse était finie. Il était 10 h. 35. L’artiste s’épongeait.

— Qu’est-ce que vous pensez de ça ?

— Superbe, superbe, superbe !

— Seulement, ajouta Nanette, monsieur ne la trouve pas assez longue. Monsieur me faisait remarquer avec raison qu’après le grand machin brillant, tu sais, ploum, ploum, ploum, pataploum, tu devrais reprendre la mélodie, tu sais, tra la la la, tra la la la la.

— C’est votre avis, monsieur ?

— Je crois que ça ferait mieux.

Je pris congé. Il était temps. J’allais mourir de rire.

Mais je revins le lendemain.

Mon compositeur était sorti. Ce fut Nanette qui me reçut, en peignoir, les cheveux sur le dos, comme la veille.

Le divan était là-bas, large, tentant.

Je devins pressant.

Nanette se défendait mollement.

— Non, pas maintenant… Quand il sera là.

— !!!!!…

— Oui, ce sera bien plus drôle… Pendant sa valse.