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langeries du boulevard de Ménilmontant.

Quant à Angéline, au moment où je la connus, elle utilisait ses talents chez une grande modiste de la rue de Charonne.

Son teint pétri de lis et de roses m’alla droit au cœur.


(Je supplie mes lecteurs de ne pas prendre au pied de la lettre ce pétrissage de fleurs. Un jour de l’été dernier, pour me rendre compte, j’ai pétri dans ma cuvette des lis et des roses. C’est ignoble ! et si l’on rencontrait dans la rue une femme lotie de ce teint-là, on n’aurait pas assez de voitures d’ambulance urbaine pour l’envoyer à l’hôpital Saint-Louis).


Comment ce balayeur et cette panetière s’y prirent-ils pour engendrer un objet aussi joliment délicat qu’Angéline ? Mystères de la génération !

Peut-être l’Auvergnate trompa-t-elle un jour le Badois avec un peintre anglais ?


(Les peintres anglais, comme chacun sait,