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THE SMELL-BUOY

Je demande la parole pour un fait personnel.

Il y a quelques années, j’eus l’occasion, dans je ne sais plus quelle gazette, de traiter cette si intéressante question des phares.

La vue et l’ouïe, disais-je, sont, dans bien des cas, au-dessous de leur mission.

D’autre part, les sens du toucher et du goût ne sauraient, dans une question de récifs, être de la moindre utilité.

Reste le sens de l’odorat.

Personne, jusqu’à présent, n’a songé à employer le nez pour flairer le roc prochain.

Et je proposai à l’administration compétente de créer des bouées à odeur pour parages dangereux.

Pourquoi donc pas ?

Voyez-vous d’ici le tableau : une nuit noire épaissie d’un brouillard compact. Pas un feu sur terre, pas une étoile au ciel !