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AMOURS, DÉLICES ET ORGUES

car les quelques francs que coûtent la paille et la nourriture des souris (croûtes de pain, pelures de fromage, détritus ménagers provenant de la ville voisine) sont amplement remboursés par l’excellent fumier que produisent nos petits artisans (300 kilos par jour, soit plus de 100 mille kilos par an !).

L’autre usine me sembla plus curieuse encore, celle dont les machines sont mues par des grenouilles.

Même principe que dans la première : une immense roue creuse semblable à celle dont les Anglais se servent dans leur hard labour.

Seulement, au lieu d’esthètes, ce sont des grenouilles qui la font tourner.

On ne saurait se faire une idée de la force produite par la détente d’une grenouille qui saute.

La roue en question trempe, environ d’un tiers, dans l’eau.