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DEUX ET DEUX FONT CINQ

» M. Marcel Deprez en revient au déplacement des intestins qui crée une variation du moment d’inertie « Est-ce que vous savez ce qui se passe dans l’intérieur de l’animal ? » dit-il à M. Marey.

» On rit, et il est entendu que le problème vaut la peine d’être élucidé. Pour se mettre en garde contre une impulsion primitive du chat contre la main de l’opérateur, on prie M. Marey de recommencer l’étude chronophotographique en supprimant l’intermédiaire des mains. On attachera le chat à une ficelle que l’on coupera. Et l’on verra bien s’il retombe sur ses pattes. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Eh bien ! et la Société protectrice des animaux !

Je n’assistais pas à cette séance, et je le regrette, car ce devait être follement cocasse de contempler tous ces vieux types se demandant gravement comment les chats font pour retomber sur leurs pattes, quand on les laisse choir de 1 m. 50.

Puisque nous nous occupons de mécanique, je me permettrai de soumettre à M. Marey et autres savants une question qui relève de leur compétence.

Nous lecteurs — surtout ceux qui se trouvaient dans le train — doivent se souvenir de l’effroyable catastrophe d’Appilly.

On apprit, non sans stupeur, que l’accident était dû à une économie peut-être excessive de personnel.

Un seul, en effet, et unique pauvre bonhomme devait accomplir le total fourbi de la station.