À MONSIEUR ROUDIL
OFFICIER DE PAIX DES VOITURES
Certes, je hais la délation… (Je n’ai même pas approuvé le mouvement d’indignation, pourtant bien justifié, de madame Aubert, quand — dans Pension de Famille, la follement amusante pièce de notre vieux Donnay — cette personne annonce à M. Assand qu’il est cocu comme un prince.) Certes, dis-je, je hais la délation ; mais je ne puis m’empêcher de signaler à votre rude justice l’indigne conduite d’un de vos justiciables, le cocher qui mène le fiacre 6969.
C’était pas plus tard qu’hier soir. Il pouvait être dans les dix heures, dix heures et demie.
Je sortais d’un théâtre où je m’étais terriblement rasé, bien résolu à ne plus y remettre les pieds avant deux ou trois ans.
Sans plus tarder, nous nous rencontrâmes, pif à pif, une jeune femme et moi.