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Page:Allais - En ribouldinguant.djvu/92

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Une industrie intéressante


D’un seul coup, Cap lampa le large verre de manitoba qu’on venait de lui servir, et me dit :

— Alors, ça vous embête tant que ça, la pénible incertitude où vous pataugez !

— Quelle pénible incertitude, dites-moi, Captain ?

— De savoir au juste où vont les vieilles lunes ?

— Moi !… Je vous assure bien, Cap, que les vieilles lunes sont parfaitement libres d’aller où bon leur semble, et que jamais je n’irai les y quérir !

Comme si son oreille eût été de granit, Cap persista :

— Et aussi les neiges d’antan, mon pauvre ami ! L’angoisse vous étreint de leurs destinées !

— Ainsi que le poisson d’une pomme, je me soucie des neiges d’antan… Ah ! certes, Cap, je suis torturé par une hantise, mais d’un ordre plus humain, celle-là, et j’en meurs !

Je croyais que Cap allait s’intéresser à ma peine et m’interroger. Ah ! que non point !

— Et aussi les vieux confetti, n’est-ce pas ? continua-t-il, immuable.

Cette fois, je changeai mes batteries d’épaule, et, pour déconcerter son parti pris, je feignis de m’intéresser