Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/107

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— Croyez-vous que ce soit bien utile, mademoiselle, que j’aille me dénoncer ?

— Il le faut !… Quoi de plus beau que d’affronter les tribunaux et la prison pour celle qu’on aime !

— Oui, en effet, c’est beau, c’est très beau ! Mais vous savez bien maintenant que je suis capable de les affronter, n’est-ce pas ? C’est l’important ! Gardons cela entre nous, causons-en, si vous voulez, de temps en temps, mais pourquoi le crier à tout le monde ?

— Il faut accomplir le sacrifice jusqu’au bout, Fléchard !… Et puis, ce pauvre Blaireau est innocent. Rendez-lui son honneur.

Le professeur se permit de ricaner :

— Oh ! l’honneur de Blaireau, vous savez ! je lui donnerai quelques pièces de cent sous, à cet homme, il aimera mieux cela.

— Pas de faiblesse, Fléchard ! Dénoncez-vous