Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/132

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que non seulement adoucit les mœurs, mais encore les probifie.)

Dans la cour où il va fumer sa pipe, il rencontre Victor, un des gardiens.

— Tiens, Blaireau ! Déjà levé ?

— Oui, Victor, me voilà déjà levé ! Et demain matin, probable que je serai levé encore plus bonne heure. C’est tout de même pas trop tôt qu’on me lâche !

— Ah ! je te conseille de te plaindre ! Jamais tu n’as été si heureux que pendant ces trois mois-là.

— Oh ! je ne me plains pas, mais, tu as beau dire, ça ne vaut pas la liberté.

— Ça dépend des goûts.

— Et puis, il n’aurait plus manqué que ça qu’on me fasse des misères, à moi, un innocent !

— Oh ! non, Blaireau, je t’en prie, ne nous rase pas avec tes sornettes. Inno-