Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/167

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je m’en doute, mon pauvre ami, mais vos tourments vont prendre fin.

— Ça n’est pas trop tôt.

— Je viens de passer au parquet, j’ai obtenu communication de votre dossier, j’ai remué ciel et terre…

— Oh ! merci, monsieur l’avocat ! merci !

— Vous serez mis en liberté aujourd’hui même… Ah ! ils n’avaient pas l’air content au Parquet !

— Ils faisaient une tête, hein !

— Une vraie tête !… L’aventure va faire un bruit énorme. Avez-vous lu mon article du Réveil de Nord-et-Loir ?

— Non, monsieur l’avocat, à la prison nous ne lisons que le Petit Journal.

— Je vous en ai apporté un numéro, prenez-en connaissance…

Blaireau se saisit de la gazette et lut d’abord ces mots, imprimés en lettres immenses :