Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/215

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que vagabonder. C’est plus fort que moi, il faut que je vagabonde. Ma sœur a beau m’envoyer de l’argent, je le dépense à mesure. Ah ! je peux dire que je lui coûte cher à celle-là !

— Votre sœur vous envoie de l’argent !

— Pas à moi seulement, monsieur, mais à toute la famille, à deux ou trois frères que nous avons dans le Midi, à son vieil oncle infirme, à une tante malade…

— Elle s’y trouve, en ce moment, chez cette tante malade. Pauvre Delphine, quel cœur ! Brave, brave fille !

— C’est la providence de la famille, monsieur. Sans elle, nous serions tous morts de faim depuis longtemps. Mais voilà, elle ne pourra peut-être pas toujours nous en envoyer de l’argent, et alors…

M. de Hautpertuis eut un beau geste.

— Rassurez-vous, mon jeune ami, jamais