Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/267

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Vendez du champagne, mesdemoiselles, et vendez-en beaucoup. Poussez ces messieurs à l’intempérance !… Au fait, comment est-il, ce champagne ?

— Goûtez, monsieur le baron.

M. de Hautpertuis goûte et dissimule une légère grimace : Oh, oh, pas fameux, ce champagne ! Enfin, pour une fête de ce genre, c’est tout ce qu’il faut.

— Un franc, monsieur le baron, s’il vous plaît !

— Voici un franc, mademoiselle. Poussez ces messieurs à l’intempérance. Vous n’aurez pas grand’peine, du reste, par cette chaleur !… Mais où est notre Blaireau ? Je n’aperçois pas Blaireau !

— Blaireau ? répond M, de Chaville, il est à l’office, fort occupé à déguster un excellent café dans lequel il a versé la moitié d’un carafon de ma plus vieille eau-de-vie.