Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/295

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— Ici, mon cher ami, cela ne compterait pas, mais, je le répète, le tribunal sera indulgent, j’en réponds.

— D’autant plus, atténua Fléchard d’un air détaché que la chose est insignifiante. Au moyen âge on n’y aurait même pas fait attention. C’était le passe-temps favori des grands seigneurs de rosser les gardes champêtres ; Colbert, Sully, Agrippa d’Aubigné ne s’amusaient pas autrement !

— Oh ! protesta le président, Agrippa d’Aubigné !… je ne sais pas jusqu’à quel point Agrippa d’Aubigné…

— Mais oui, affirma Blaireau, Agrippa d’Aubigné comme les autres !… Mademoiselle, servez-nous quatre verres de champagne ! Il y a longtemps qu’on n’a pas trinqué !

Et il ajouta tout joyeux :

— Agrippa d’Aubigné, je l’ai connu dans le temps. C’était un rude lapin !