Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/41

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panier de provisions avec du vieux bourgogne et des cigares de la Havane ?

— Comment, Albert, tu savais… dit Arabella confuse…

— Certainement, oui, je le savais, et je t’en parle aujourd’hui uniquement, parce que c’est demain le dernier jour du condamné.

— On va le guillotiner ? frémit le baron.

— Non, le relâcher, tout simplement. Ses trois mois sont finis.

— Cette aventure me paraît des plus pittoresques.

Le rouge de la pudeur outragée incendiait la figure d’Arabella :

— J’espère que tu ne vas pas raconter à M. de Hautpertuis…

— Si, si, je vais lui raconter l’histoire, à ta grande honte ! Figure-toi, mon cher qu’Arabella s’est monté la tête pour une espèce de mauvais sujet…