Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/66

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Quant à Parju, convenablement stylé par le maire, il affirma, sans sourciller, reconnaître positivement son agresseur. (Parju, répétons-le, ne connaît que sa consigne.)

Blaireau, oubliant un instant sa vieille philosophie, se démena comme un diable dans un bénitier, offrit d’établir un alibi, protesta sauvagement de son innocence, rien n’y fit.

— Les protestations d’innocence et les alibis, déclara M. le président, voilà à quoi nous reconnaissons les coupables de profession. Blaireau, le tribunal vous condamne à trois mois de prison.

— N… de D… de bon D… de tonnerre de D… ! c’est trop fort, à la fin !

— Votre mauvaise humeur, Blaireau, ne perdrait rien à s’exhaler en termes moins blasphématoires. Un mot encore, Blaireau…

— Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?