Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/77

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Le maire de Montpaillard pouvait s’égarer sur une fausse piste, mais elle ne se trompait pas. Elle savait pourquoi un soi-disant malfaiteur avait tenté de pénétrer nuitamment dans sa demeure. Est-ce qu’une des dernières lettres qu’elle avait reçues ne contenait pas ces mots : « Les murs du parc ne m’arrêteront pas. » Et ces mots éclairèrent le drame. Les murs du parc ne l’avaient pas arrêté. Heureusement ou malheureusement Arabella était embarrassée dans le choix entre ces deux adverbes — le garde champêtre avait entravé une tentative sinon criminelle, du moins hardie.

La brusque cessation de la correspondance amoureuse à la suite de l’arrestation de Blaireau ne laissa plus aucun doute dans l’esprit d’Arabella. Le « désespéré » était évidemment cet audacieux Blaireau qui n’avait pas reculé devant une nocturne esca-