Page:Allais - Le Bec en l’air.djvu/172

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Un vieux homme, que je connaissais pour l’avoir rencontré dans les pires endroits de Paris, eut un jour une idée (que je serais bien bête d’hésiter à qualifier de géniale) :

Les terrains qui circonvoisinent les dépôts et raffineries de pétrole sont, en général, fort mal cotés pour la culture du petit pois auquel ils (les terrains) communiquent un sale goût d’essence tout à fait inacceptable.

Pour ce qui est des asperges, même inconvénient.

Et, aussi, même inconvénient pour tout légume destiné à l’alimentation.

À quoi attribuer ce phénomène ?

Condensation, sur lesdits terrains, des vapeurs de pétrole ?

Simple infiltration, peut-être ?

Qu’importe !

Mon bonhomme passa avec toutes les