Page:Allais - Le Boomerang.djvu/123

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badens persécutés et ahuris de ce qu’ils venaient d’ingurgiter, louches nourritures et boissons fadasses, un pompeux éloge de la féminité.

Avec une grâce émolliente de la voix et du geste, il proféra :

« Messieurs, il est une chasse bien supérieure à cette chasse dont je viens de vous entretenir, celle des maîtres odieux de l’Université, c’est la chasse à l’amour… à l’amour vrai, robuste, à l’amour…. quoi ? »

À cette évocation de l’amour dans un lieu saturé d’alcool et surchauffé de tabac, vous pensez si les fumées oscillèrent.

On ne sait pas assez, dans les classes sceptiques, combien ce vieux vocable amour a de puissance.

Sans cela, les orateurs du Parlement les plus coriaces, s’en serviraient, et les économistes, comme M. Paul Leroy-Beau-