Page:Allais - Le Boomerang.djvu/185

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conteste qu’il puisse en aller autrement du côté de nos lecteurs.

L’explication s’impose d’un fait en apparence anormal, mais, on le reconnaîtra, tout à l’honneur de ce jeune homme.

La pendule de Népomucène Le Briquetier avançait de cinq heures et demie.

C’est, remarque-t-on… beaucoup trop !

Souvenir, touchant souvenir de l’ancien locataire de la chambre, jeune étudiant hindou que torturait le mal du pays, et qui voulait que sa pendule marquât l’heure du méridien de Chandernagor…

Cette exquise pensée avait, à Le Briquetier, paru empreinte d’une telle poésie, qu’il défendait au duc de Richelieu de donner, en la réglant sur Paris, à cette pendule une autre heure que celle du nostalgique enfant de l’Indus[1].

— C’est très agréable, dit-il un jour à

  1. À propos d’Indus, connaissez-vous ces deux beaux vers qui ne peuvent s’empêcher de retentir à ma mémoire chaque fois qu’il est question du Sind (véritablement nom de l’Indus) :

    Le paria, hâve et blême, aux bords de l’Indus trie,
    De vieux chiffons, qu’il livre ensuite à l’industrie.