Page:Allais - Le Boomerang.djvu/90

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phrase, se clôturait le premier chapitre du présent roman.

Sur celui qui la prononça, cette phrase, nous ne possédons, jusqu’à présent, que peu de renseignements : sa qualité de patient pêcheur à la ligne, entre autres, ses yeux bleu-faïence, son allure gros bon garçon, sa nationalité de Hollandais et, comme tel, une déplorable façon de prononcer les mots de notre belle langue nationale.

Dans l’ignorance de son nom, nous l’avons, suivant les circonstances, sobriqueté tantôt Tête-de-Mort, par rapprochement avec les fromages de son humide patrie, tantôt Crocodile, à cause de sa forte mâchoire, comparable à celle de l’alligator[1].

Nous nous contenterons, désormais, de l’appeler Berg-op-Zoom, imitant en cela ses compagnons de l’Université d’Utrecht, qui ne le désignèrent jamais autrement pen-

  1. Surnommer un homme Crocodile parce qu’il ressemble à un alligator ! Étrange raison, et de celles dont on peut dire que leur auteur les allègue à tort. (Note de Willy).