Page:Allais - Le Captain Cap.djvu/111

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je venais de piger un rhume sérieux, deux ale-flips[1] bien soignés.

— Les vieux confetti ? Il n’y a pas de vieux confetti, ou plutôt, il n’y en aura plus.

— Allons donc ! Et comment ce phénomène ?

— À cause de la Nouvelle société centrale de lavage des confetti parisiens, dont je préside le conseil d’administration.

— Vous m’en direz tant !

— Rien de plus curieux que le fonctionnement de cette industrie. Je sors de l’usine et j’en suis émerveillé.

— Des détails, je vous prie, Cap !

— Voici, en trois mots : Le lendemain du mardi gras et autres jours fous, des employés à nous, munis d’un matériel ad hoc, ramassent tous les confetti gisant sur le trottoir parisien et les rapportent au siège social, 237, rue Mazagran.

— Bon.

— On les soumet à une opération préalable

  1. Au début d’un rhume, rien de tel qu’un ale-flip. Vous le préparez ainsi : faites chauffer un demi-verre de pale-ale, mélangez à part un œuf avec une cuillerée à bouche de sucre en poudre, saupoudrez de muscade. Après avoir bien battu le tout, versez lentement dans la bière en remuant vivement par petite quantité. Cette boisson est une sorte de lait de poule à la bière.