Page:Allais - Le Captain Cap.djvu/135

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peu de mon poids normal, bientôt, je mis pied à terre, en un joli petit pays qui s’appelle Tadousac et qui est situé à l’embouchure du Saguenay. Connaissez-vous Tadousac ?

— Si je connais Tadousac ! Et la jolie petite vieille église ! (la première que les Français construisirent au Canada). Et les jeunes filles de Tadousac qui vendent des photographies dans la vieille petite église au profit de la construction d’une nouvelle basilique !

(Et même si ces lignes viennent à tomber sous les yeux des jeunes filles de Tadousac, qu’elles sachent bien que messieurs P. F., E. D., B. de C., A. A. ont gardé d’elles un souvenir imprescriptible à la fois et charmant[1]).

Sitôt fermée ma parenthèse, le gentleman de Winnipeg termina son récit avec une aisance presque injurieuse pour ce pauvre Cap :

— Dès que j’eus mis pied à terre, j’exhalai le petit restant d’hydrogène qui me restait dans le coffre, et je gagnai la saumonnerie de Tadousac en chantant à pleine voix cette vieille romance française que j’aime tant :

  1. Comme c’est loin tout ça ! Et dire que ces délicieuses jouvencelles sont peut-être actuellement d’énormes dondons aggravées de mille marmailles !