Page:Allais - Le Captain Cap.djvu/198

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l’usage aux femmes, par exemple, de nos modestes cantonniers.

À quoi attribuer cette décourageante cherté ?

Tout simplement aux parages lointains autant que polaires où les intrépides chasseurs doivent aller traquer ces bêtes de luxe, aux mille difficultés et dépenses accompagnant cette opération, et enfin aux frais de douane relativement élevés que MM. les importateurs se voient contraints de verser au fisc, pour avoir le droit d’entrer sous le ciel de France leurs précieuses marchandises.

La « Société générale des Pelleteries de Paris » a pour but de remédier à cet état de choses en mettant à la portée des plus petites bourses certaines fourrures dont l’abord fut permis, jusqu’alors, seulement à nos sympathiques princes de la finance, à leurs dames et à leurs demoiselles.

Mais, vous récriez-vous, la « Société générale des Pelleteries de Paris » perdra des sommes folles en de tels trafics !

Non, vous répliqué-je froidement, la « Société générale des Pelleteries de Paris » réalisera des bénéfices énormes, car, après d’assez gros frais d’installation, ses frais journaliers seront des plus insignifiants.