Page:Allais - Le Captain Cap.djvu/266

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Les typhoïdes pleuvent, mais le grand coup de sabre sur la physionomie est bien rare.

Et les balles de Lebel qui vous traversent le corps, qui de vous peut se vanter d’en avoir tant vu ?

On a bien la ressource des accidents de polygone et de quelques épisodes de notre expansion coloniale.

Dérisoire !

De ce lamentable état de choses résulte un pénible vernis d’amateur se projetant sur tous ceux de nos médecins militaires qui sont en exercice depuis pas plus d’une trentaine d’années.

Beaucoup de ces praticiens n’ont pas encore vu, de leurs yeux vu, l’ombre d’une plaie par les armes à feu.

Alors, quand le Grand Jour viendra, pourra-t-on compter sur eux ?

Sauront-ils panser nos glorieuses, mais mortelles peut-être, blessures ?

C’est, obéissant à ces légitimes préoccupations, que moi Captain Cap j’adjure, deux grandes nations européennes — l’heure n’a pas encore sonné de les désigner plus clairement — de former un pacte des plus intéressants.