Page:Allais - Le Captain Cap.djvu/270

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pas de hurler après la salade de la pauvre Clémence.

Elle acheta son vinaigre elle-même et son huile pareillement, le vinaigre chez le duc d’Orléans lui-même, et l’huile chez Olive en personne.

La salade n’obtint pas plus de succès.

La faute en fut alors aux proportions : il y avait trop d’huile et pas assez de vinaigre.

Ou réciproquement.

La vieille, enfin, décida qu’elle ferait sa salade elle-même.

… À cette époque, Clémence avait pour amant notre ami Cap, jeune encore et préparateur de chimie à l’École Anormale.

Informé des tortures de sa bonne amie, Cap proposa :

— Veux-tu rigoler ?

— Je ne demande pas mieux.

— Bon… Je t’apporterai de l’huile et du vinaigre dont tu rempliras les fioles ad hoc, un jour où il y aura grand dîner chez tes singes.

Le futur Captain livra à son amie un vinaigre composé d’un mélange d’acides sulfurique et nitrique.

L’huile se trouva remplacée par de la bonne glycérine, légèrement teintée de jaune.