Page:Allais - Le Parapluie de l’escouade.djvu/107

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— Ah !

— Je me rappelle un jour… Ah ! ce qu’ils m’ont fait rire !

— Contez-moi ça, capitaine.

— Mon bateau était au radoub. Une grande semaine à rien faire. Je me promenais dans l’île, tout seul, avec un toupet infernal ; quand on sait s’y prendre, ils ne sont pas trop dangereux, ces bougres-là. Il faisait un temps épouvantable, une vraie tempête !

Un jour, j’aperçus, installés sur une grosse roche, une douzaine de Canaques qui semblaient énormément s’amuser. Voici en quoi consistait le divertissement de mes gentlemen : un pauvre bougre d’Européen était à l’eau, nageant désespérément vers la côte, et les Canaques employaient, à son égard, le procédé de sauvetage un peu spé-