Page:Allais - Le Parapluie de l’escouade.djvu/235

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et place, devinez qui ! sa femme de chambre.

» Je suis extrêmement myope. Ma foi, je n’y vis que du feu. D’ailleurs, la soubrette, admirablement stylée, joua son rôle à ravir.

» Elle alla jusqu’à me réciter des vers d’un jeune poète néo-moderne dont j’ai oublié le nom. Je me souviens de quelques fragments. C’était intitulé : Mon cœur :

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Mon cœur est une armoire à glace inexorable,
Où tristement gémit un vieux lièvre au doux râble :
Mon cœur est l’ostensoir des femmes sans aveu.
Vous ricanez, idiots ? Moi, j’y trouve un cheveu !
Mon cœur est un ruisseau qui ne bat que d’une aile.
Quand la hyène y vient boire, oh ! que tant pis pour elle !

» Etc., etc.

» Mais vous êtes là, à me faire causer