Page:Allais - Le Parapluie de l’escouade.djvu/263

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qui lui semblaient bonnes têtes. Le lendemain, il exécutait à l’huile le portrait de ces braves gens.

Il ne s’agissait plus que de placer la marchandise : c’était élémentaire :

— Bonjour, monsieur Duconnel… Vous allez peut-être me trouver indiscret, mais me trouvant, l’autre jour, près de vous au café de la Poste, j’ai été frappé du caractère vraiment original de votre physionomie. Aussitôt rentré chez moi, je n’ai eu d’autre idée que de reproduire vos traits sur la toile. Voici ce que j’ai fait. C’est assez ressemblant, je crois.

Je renonce à dépeindre la joie vaniteuse de Duconnel à la pensée que ses traits pouvaient frapper les artistes. Il appelait sa femme, ses mioches qui s’extasiaient !

— Oh ! comme c’est bien toi, papa !